<69> que les troupes de Sa Majesté Britannique, comme électeur d'Hanovre, ne prennent la défense des possessions du roi de Prusse en guerre contre Sa Majesté l'Impératrice-Reine, dont les troupes de France sont auxiliaires, j'ai vu avec déplaisir qu'il y avait eu une rencontre entre un détachement des troupes du Roi mon maître et celles d'Hanovre, et que les premières ont emmené prisonniers à Munster quelques soldats ou cavaliers desdites troupes. J'ai jugé à propos de les renvoyer, de même que l'officier qui a été pris avec eux. On a eu grand soin des blessés, et, dans un cas pareil, j'espère le réciproque. Quoique je n'aie pas l'honneur d'être connu de vous, Monsieur, je vous prie de recevoir etc.

Copie de la lettre écrite par le lieutenant-général Spörcken en réponse à celle du maréchal d'Estrées.

Du quartier général à Bielefeld, 15 mai 1757.

Monsieur. Son Altesse Royale Monseigneur le Duc m'a remis la lettre que vous avez écrite à l'officier-général des troupes hanovriennes de Sa Majesté; en réponse à laquelle j'aurai l'honneur de dire à Votre Excellence, par ordre de Son Altesse Royale qui commande l'armée d'observation de Sa Majesté, que le but en est de veiller à la défense et à la conservation de ses États et de ceux de ses alliés, ainsi que pour s'opposer et empêcher le passage d'aucunes troupes étrangères par ces mêmes États.

Je dois témoigner bien des remercîments à Votre Excellence des soins qu'Elle a ordonné qu'on prît des prisonniers malades ou blessés. Elle peut compter que Ton aura d'ici les mêmes attentions pour ceux des vôtres qui se trouveront dans le même cas. Je suis etc.“

[Quartier général devant] Prague, 22 mai 1757.

Je vous suis très obligé, Monsieur, de l'envoi de la lettre du duc de Cumberland, qui m'a donné bien de la satisfaction, et vous adresse ci-joint la réponse que je viens de lui faire.1

Je vous remercie d'ailleurs de la communication de la lettre du comte d'Estrées, aussi singulière par ce qu'elle comprend, que par l'adresse qu'on lui a mise. Il n'en paraît que trop combien la fermeté et la religion de Sa Majesté Britannique pour observer exactement ses engagements avec ses alliés, ont déconcerté les projets des Français, de sorte que nous avons tout à espérer pour le bien de la cause commune. Et, sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im British Museum zu London.


8975. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Hauptquartier vor Prag, 22. Mai 1757.

Auf Sr. Königl. Majestät allergnädigsten Specialbefehl habe Ew. Excellenz einliegendes Schreiben des regierenden Herrn Landgrafen von Hessen-Cassel Durchlaucht im Original zusenden2 und von Höchst deroselben wegen dabei vermelden [sollen], dass, da Se. Königl. Majestät nichts auf der Welt billiger fänden als dasjenige, so des Herrn Land-



1 Nr. 8973.

2 Schreiben des Landgrafen, d. d. Cassel 11. Mai. Vergl. Nr. 8957.