<74> solche noch nicht herankriegen kann. Ich bin Ew. Liebden freundwilliger Vetter

Friderich.

Nach der Ausfertigung.


8981. AU FELD-MARÉCHAL DE REITH A WELESLAWIN.

[Au camp de Prague,] 23 [mai 1757].

Mon cher Maréchal. Je suis charmé de ce que vous n'avez rien perdu la nuit passée. Vous aurez le colonel Moller1 à votre attaque, qui vaut mieux que 10 capitaines. Nos ennemis n'ont de ce côté-ci que 6 pièces de 12 et 2 coulevrines au Wischerad, le reste sont des pièces de 6 et 3 livres qui appartiennent à l'artillerie de campagne; ce qui était grosse artillerie, a été transporté à Vienne il y a trois ans.

Le duc de Bevern me mande dans ce moment2 qu'il vient d'enlever à Leopold Daun un magasin considérable à Suchdol; il leur a pris ceux de Nimburg et Kolin, il a fait aussi une vingtaine de prisonniers sur les hussards. Le découragement des Autrichiens est visible, la tête leur tourne, et il faut espérer qu'une heureuse bombe, l'inquiétude d'un tonnerre perpétuel qui les assaillira, joint à la confusion, au trouble des soldats et à la peur des bourgeois, les forcera à des résolutions qu'ils seront obligés de prendre à contre-cceur.

Les nouveaux généraux de mon armée3 continueront à rester attachés à leur vieux corps, jusqu'à ce que la ville se rende d'une façon ou de l'autre, après quoi je ferai de nouveaux ordres de bataille. Adieu, mon cher Maréchal, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


8982. AU PRINCE DE PRUSSE AU CAMP DE PRAGUE.4

[Au camp de Prague,] 24 [mai 1757].

Mon cher Frère. Nous avons eu une mauvaise nuit; j'ai entendu beaucoup tirer de votre côté, sans savoir précisément ce que c'était.5 Je bénis le Ciel de ce que nous n'avons pas beaucoup perdu, de ce que vous, mon frère Ferdinand et, du moins à ce que j'en sais jusqu'à présent, personne n'est blessé. Je me flatte que les Autrichiens auront beaucoup perdu; car vous avez eu les hauteurs, et votre canon chargé à mitraille doit leur avoir mis beaucoup de monde hors de combat.

Je crois, mon cher frère, qu'une correspondance avec le prince Louis6 serait hors de saison. Sa lettre prouve qu'il augure mal de



1 Vergl. Bd. XIII, 481.

2 Vergl. Nr. 8980.

3 Nach der Schlacht von Prag hatte ein grosses Avancement in der preussischen Armee stattgefunden.

4 Der Prinz von Preussen befand sich wie Prinz Ferdinand bei dem Corps des Feldmarschalls Keith auf dem linken Ufer der Moldau.

5 Vergl. Nr. 8983.

6 Prinz Ludwig von Württemberg. Vergl. S. 26; Bd. XIV, 308. 309. Weder das Schreiben des Prinzen von Preussen noch das des Württembergers liegen vor.