8958. AU FELD-MARÉCHAL DE KE1TH A WELESLAWIN.

[Au camp de Prague,] 18 [mai 1757].

Mon cher Maréchal. Vous n'avez rien de mieux à faire que de préparer l'endroit où nous voulons bombarder la ville.55-2 Toute la grande généralité s'est retirée dans les casernes du Wischerad; la tête leur tourne à tous, tant qu'ils sont, ce qui est un bon commencement. Par la déposition d'un déserteur arrivé incessamment, il paraît que les troupes sont excédées de la rudesse du service que l'on exige d'elles, et que, si nous les bombardons sept jours et sept nuits de suite,55-3 nous devons espérer de plus heureux succès que l'on devrait s'en attendre naturellement. Les vivres deviennent plus difficiles de jour en jour, et si aucun inconvénient ne vient à la traverse, j'espère que nous réussirons dans notre entreprise, toute difficile qu'elle est. Je vous embrasse de tout mon cœur.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



55-2 Vergl. S. 49.

55-3 Vergl. S. 38.