8972. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Camp devant Prague, 21 mai 1757.

Monsieur mon Frère et Cousin. Je viens de recevoir les lettres qu'il a plu à Votre Altesse de me faire du 12 et du 14 de ce mois, et c'est avec une satisfaction infinie que j'ai vu les sentiments que Votre Altesse continue à me témoigner, et la vivacité de la part qu'Elle prend à l'heureux évènement arrivé ici devant Prague. Je n'en attendais pas moins de l'amitié de Votre Altesse et de Sa manière de penser à mon égard. C'est à présent que j'ai encore à faire une opération un peu difficile, savoir de prendre un corps de troupes autrichiennes à 40,000 hommes avec la ville de Prague, au sujet de laquelle j'espère au moins de réussir et de finir tout au plus dans quinze jours; au moins ne sera rien omis de ma part de tout ce qui pourra contribuer à la réussite de l'entreprise qui, si le Ciel la seconde, me mettra au large, afin de pouvoir être efficacement utile à mes alliés.

S'il n'y a que 30,000 Français qui sont passés actuellement le Rhin, j'espère que l'armée d'Hanovre, pourvu qu'elle soit assemblée et arrangée, n'en sera guère embarrassée sous les ordres du duc de Cumberland, contre lequel ces Français ne sauraient que difficilement se soutenir. Pour moi, je me flatte que, si mes entreprises prospèrent, j'aurai fait entièrement ici pendant trois semaines, pour alors songer aux moyens efficaces de corriger la fortune et de redresser ce que les affaires avaient pris de mauvais tours par l'orgueil et les injustices que nos adversaires commettaient impunément. Votre Altesse sera, au surplus, persuadée que les occasions me seront toujours chères où je pourrai La convaincre de l'amitié réciproque et de l'estime parfaite avec laquelle je serai à jamais, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse le bon frère et cousin

Federic.

Nach dem Concept.

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