8978. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE A WELESLAWIN.

Camp devant Prague, 22 mai 1757.

Mon très cher Frère. J'ai vu la lettre qu'il vous a plu me faire le 21 de ce mois. Vous connaissez mes sentiments et ma façon de penser à votre égard et serez persuadé en conséquence que je n'ordonnerai jamais rien qui saurait être contraire à votre honneur et à votre dignité; mais, dans le cas dont il s'agit, vous songerez qu'il ne serait pas convenable à vous, qui me touchez de si près, de commander un détachement pour couvrir des batteries. Pour tout le reste, vous me verrez très porté de contribuer à ce qui peut vous acquérir de la réputation dans le monde. Soyez assuré de ma parfaite estime et de la tendresse avec laquelle je suis, mon très cher frère, votre très affectionné frère

Je n'exigerai rien qui soit contre votre honneur, mon cher frère; mais les commando de couvrir des travailleurs ne se donnent point à des princes du sang, parceque très souvent l'ennemi les chasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.