8985. A LA PRINCESSE AMÉLIE A BERLIN.

Camp de Prague, 24 mai 1757.

Ma très chère Sœur. Je n'ai encore que de bonnes nouvelles à vous donner. Un partisan de mes troupes,76-2 après avoir pris le magasin de Pilsen, est marché dans le Haut-Palatinat, ce qui a donné une telle peur a l'électeur de Bavière qu'il m'a envoyé ici un colonel, pour me déclarer qu'il renonce à tous les engagements qu'il a pris avec mes ennemis, et qu'il observera la plus exacte neutralité.76-3

Le prince de Bevern a pris trois magasins à Leopold Daun,76-4 celui de Nimburg, de Kolin et de Suchdol.

Cette nuit les Autrichiens ont fait une sortie sur le maréchal Keith;76-5 ils ont été pour le moins 16,000 hommes. Mes frères les ont repoussés. L'ennemi y a perdu au delà de 1000 hommes, nous très peu de chose. Mon frère Ferdinand y a eu un cheval de tué et une égratignure à la joue; mais cela ne l'empêche pas d'être sur pied. Cachez cette dernière circonstance à la Reine.76-6 Voilà, ma chère sœur, où nous en sommes.

Mon attirail infernal n'arrivera ici que dans trois jours, et nous ne pourrons commencer à donner la foudroyante musique que vers le 27.

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Je vous embrasse de tout mon cœur et vous recommande cette lettre pour la Reine notre chère mère.77-1 Adieu.

Federic.

Nach dem Abdruck einer im darmstädter Archiv befindlichen Copie in den „,Œuvres de Frédéric le Grand“ Bd. 27, I, p. 393.



76-2 Vergl. S. 52.

76-3 Vergl. Nr. 8986 und S. 92.

76-4 Vergl. Nr. 8988.

76-5 Vergl. Nr. 8982. 8983. 8984.

76-6 Die Königin Mutter.

77-1 Das Schreiben liegt nicht vor. Vergl. S. 28 Anm. 2.