9002. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH A WELESLAWIN.

[Au camp de Prague,] 27 mai 1757.

Mon cher Maréchal. Je vous ai envoyé aujourd'hui 4 compagnies de nos pandours,96-1 dont vous vous servirez pour des avant-postes et de pareils lieux d'où vous pourrez inquiéter l'ennemi. Quant à l'ouvrage auprès du Strahow, auquel l'ennemi fait travailler ses pandours, je crois qu'on les en pourrait chasser par des bombes; je ne connais cependant pas assez l'assiette du lieu, pour juger avec certitude si l'on y réussira ou non. Des déserteurs ennemis m'ont dit aujourd'hui qu'ils avaient tous leurs grenadiers sur le Lorenzberg, qu'ils ont eu 1000 morts et blessés à la dernière sortie,96-2 et qu'on avait transporté toutes les provisions de farine dans les maisons de la Kleine Seite. Si ces gens ont accusé juste par rapport à la dernière circonstance, votre batterie sera à même de faire un très bon effet.

Nonobstant que j'aurais bien aimé de commencer plus tôt le bombardement, je ne le saurai faire avant le 29, ce dont cependant je vous avertirai encore. La nuit passée, tout a été fort tranquille de ce côté-ci. Et, sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



96-1 Preussische Freicompagnien. Vergl. S. 30.

96-2 Vergl. S. 74—76. 78. 87.