9014. AU DUC RÉGNANT DE SAXE-GOTHA A GOTHA.

Au camp devant Prague, 30 mai 1757.

Monsieur mon Cousin. J'ai vu avec la satisfaction la plus vive, par la lettre qu'il a plu à Votre Altesse de me faire le 13 de ce mois, la part obligeante qu'Elle veut bien prendre aux heureux succès de mes armes, et les sentiments que Votre Altesse continue à conserver pour moi; j'espère qu'Elle voudra Se persuader que j'y répondrai toujours d'une façon à La convaincre de la sincérité des miens, et combien Ses intérêts me tiennent à cœur. Car quoique l'on ne puisse pas<104> encore songer dès à présent à la paix, et que les affaires soient plutôt dans leur plus grande crise, Votre Altesse peut pourtant être très assurée que, quand une fois on en viendra à ce point désiré, je m'intéresserai assurément, autant qu'il pourra dépendre de moi, pour Elle et pour Sa maison, et que je Lui marquerai en toute occasion l'estime et la considération parfaite avec laquelle je suis etc.

Federic.

Nach einer im Cabinetsministerium gefertigten Abschrift.