9060. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK AU CAMP DE BRACKWEDE.

Camp de Prague, 7 juin 1757.

Monsieur mon Frère et Cousin. Je rends encore mille grâces à Votre Altesse des nouvelles que vous avez bien voulu me communiquer par votre lettre du 2 de ce mois. Il est bien constaté que nous ne manquons pas d'ennemis; mais pourvu que je puisse gagner un peu de temps encore, je me flatte que, malgré cela, je me soutiendrai contre tous.

L'on vient de m'écrire que le prince Charles de Lorraine a mandé à Vienne qu'il y avait des vivres et des provisions pour deux mois à Prague. Comme il y a déjà quelques semaines que la garnison en a tiré sa subsistance, et que d'ailleurs l'on m'assure qu'une partie de ces magasins avait été ruinée par le bombardement, il faut attendre le train que les choses prendront. Il est à présumer que nous aurons encore quelque affaire avec le corps d'armée sous les ordres du maréchal Leopold Daun, avant que d'avoir entièrement fini ici; mais en gagnant du temps, nous aurons tout gagné.139-2

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Que Votre Altesse soit, du reste, persuadée des sentiments invariables d'estime et d'amitié avec lesquels je suis, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse le bon frère et cousin

Federic.

Nach dem Concept.



139-2 Vergl. S. 121.