9167. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

Die Markgräfin schreibt, 4. Juli,218-3 sie habe nach Empfang des königl. Schreibens vom 28. Juni218-4 einen Brief für Belle-Isle an Folard in München gesandt, mit der Bitte, denselben dem Marschall zugehen zu lassen. In baireuthschen Diensten befinde sich ein französischer Edelmann, ein Verwandter von Bernis, der Chevalier de Mirabeau, welcher stets eine grosse Anhänglichkeit für die Markgräfin bewiesen habe, „J''ai pensé que, si on pouvait envoyer cet homme à Paris, il pouvait y lier sous mon nom quelques négociations avec la Pompadour. L'appât des récompenses pourront peut-être la faire agir pour vos intérêts. Elle est l'unique cause de l'acharnement qu'on a contre vous. On lui a rapporté des propos vrais ou faux que vous devez avoir tenus contre elle et le Roi. Ces minuties ont mis les biles en mouvement et font tenir la misérable conduite qu'on mène.“

Leitmeritz, 7 juillet 1757.

Ma très chère Sœur. Vous avez trop de bonté de vous donner tant de peine pour mes affaires. Je suis confus d'abuser si étrangement de votre indulgence. Puisque, ma chère sœur, vous voulez vous charger du grand ouvrage de la paix, je vous supplie de vouloir envoyer ce M. de Mirabeau en France. Je me chargerai volontiers de sa dépense; il pourra offrir jusqu'à 500,000 écus à la favorite pour la paix, et il pourrait pousser ses offres beaucoup au delà, si, en même temps, on pouvait l'engager à nous procurer quelques avantages. Vous sentez tous les ménagements dont j'ai besoin dans cette affaire, et combien peu j'y dois paraître; le moindre vent qu'on en aurait en Angleterre, pourrait tout perdre. Je crois que votre émissaire pourrait s'adresser de même à son parent qui est devenu ministre,218-5 et dont le crédit augmente de jour en jour. Enfin, je m'en rapporte à vous. A<219> qui pourrais-je mieux confier les intérêts d'un pays que je dois rendre heureux, qu'à une sœur que j'adore, et qui, quoique bien plus accomplie, est un autre moi-même? J'ai déjà répondu par rapport à Reitzenstein,219-1 et je conseille au Margrave de le rendre d'abord, pour ne point être compliqué dans une affaire qui, dans les circonstances présentes, pourrait lui devenir funeste. Adieu, ma chère sœur; je vous embrasse de tout mon coeur, étant avec la plus parfaite tendresse, ma très chère sœur, votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



218-3 Die Ortsbezeichnung fehlt zumeist in den Schreiben der Markgräfin; ein grosser Theil ihrer Schreiben führt überhaupt kein Datum.

218-4 Vergl. Nr. 9138.

218-5 Ende Juni 1757 war Bernis an Stelle von Rouillé französischer Minister des Auswärtigen geworden.

219-1 Vergl. Nr. 9165. 9166.