9200. AUX MINISTRES D'ÉTAT COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

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Podewils und Finckenstein erörtern in einem Bericht, d. d. Berlin 10. Juli, die Gefahr, welche Stettin und Pommern von den Schweden bedrohe; der schwedische Senat sei fest entschlossen, ein Heer von 17,000 Mann nach Pommern zu senden. Die Minister stellen vor, ob es nicht gerathen sei, ein Corps von 6000 oder 8000 Mann zum Schutze Pommerns abzusenden. „Sous les auspices d'un pareil corps de Ses troupes, il ne serait pas difficile à Votre Majesté de former en Poméranie et dans les Marches un bon corps de milices.245-2 Les provinces souhaitent avec ardeur qu'il plaise seulement à Votre Majesté de nommer des officiers pour former et commander cette milice qui vaudra toujours les troupes suédoises. Il y a encore dans le pays beaucoup d'officiers et de soldats congédiés qui serviront avec zèle et plaisir, et toutes les

Leitmeritz, 14 juillet 1757.

J'ai reçu le rapport que vous m'avez fait du 10 de ce mois au sujet de la résolution prise par le Sénat de Suède, d'envoyer un corps de troupes en Poméranie. Il faut convenir que nos affaires deviennent de jour en jour plus critiques de tous côtés; mais, avec tout cela, vous considérerez que je ne puis pas soutenir tout pour faire face efficacement partout et en même temps. Il faut que je soutienne la Lusace et la Saxe, sans quoi les Autrichiens y entreraient en force et passeraient de là sur Crossen dans la Marche, ce que vous ne voudrez

provinces s'empresseront de fournir les frais nécessaires pour entretenir encore un corps de troupes qui peut servir à leur défense, plutôt que de se voir ruinées par un ennemi cruel et acharné.“

pas, et ce qu'il faut que j'empêche, et mon armée n'est pas plus forte que pour soutenir cela avec effet. Voilà aussi pourquoi je ne saurais en rien détacher. Avec la seconde armée, je suis obligé de couvrir l'Elbe, où sont tous mes magasins, sans lesquels les troupes ne sauraient subsister, et si je m'éloignais de l'Elbe, vous pouvez compter sûrement que les Autrichiens marcheraient par Wittenberg tout droit à Berlin. Je vous demande en conséquence, si je puis mieux faire. D'ailleurs, vous réfléchirez sur ce que les Français menacent de marcher du côté de Halberstadt et de Magdebourg, et qu'une autre armée de l'Empire prétend percer en Saxe, et vous me direz si je ne dois pas garder mes forces unies pour y résister. Si je m'affaiblis de tous côtés, je serai battu partout et ne pourrai me soutenir nulle part,246-1 de sorte que je crois que, tout cela pris en considération, vous conviendrez vous-même qu'il m'est impossible de suivre l'avis que vous me donnez. Nonobstant cela, je verrai ce que je pourrai détacher encore.

Mais quant aux milices, j'ai donné mes ordres à Stettin,246-2 tout comme à Magdebourg,246-3 pour qu'on en assemble un nombre suffisant, en conséquence de ce que vous m'en avez proposé, et je présume que j'aurai encore le temps de quatre semaines qu'il me faut pour achever ceci.

Au surplus, vu la façon aussi ouverte dont le Sénat suédois se déclare contre moi et en faveur de mes ennemis, il me paraît être indécent de laisser plus longtemps un ministre en Suède, de sorte que vous lui manderez que, sous prétexte de maladie qu'il feindra, il n'aurait qu'à revenir à Berlin.246-4 Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



245-2 Vergl. Nr. 9199.

246-1 Vergl. S. 234.

246-2 Vergl. Nr. 9199.

246-3 Die nach Magdeburg gesandte Ordre liegt nicht vor.

246-4 Vergl. Nr. 9232.