9271. AU FELD-MARÉCHAL DE REITH.

[Weissenberg,] 11 [août 1757].

Je suis bien aise, mon cher Maréchal, de ce que vous vous portez mieux. Le convoi qui est en chemin, fait la base de toutes mes espérances. Il faut, comme vous le proposez, tout employer pour qu'il arrive avec sûreté à Bautzen. J'ai des nouvelles de Dresde que de fausses alarmes ont retardé son départ le 8, mais que le 9 à midi tout s'est mis en train. Je pense donc qu'à présent vous en avez sûrement des nouvelles, et que demain tout arrivera à bon port à la boulangerie.

L'ennemi a retiré de mon voisinage les postes avancés : signe certain que les généraux voient à quoi tendent mes mouvements, et qu'ils se préparent à nous prêter le collet. Ni plus ni moins et, quelque difficile que soit l'aventure, il en faut tenter le succès. Je ne peux ni ne veux m'expliquer par écrit, mais, comme nous nous verrons bientôt, je vous dirai le reste verbalement. Adieu, mon cher Maréchal, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.