9340. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

[Erfurt,] 17 [septembre 1757].

Je n'ai pas trouvé ici d'ennemis, tout s'est replié devant moi jusqu'à Eisenach, où je ne saurais les suivre. Pendant ce temps, les Français ont envahi le pays de Halberstadt, les Suédois sont pénétrés en Poméranie,349-4 il y a eu une affaire en Lusace entre Winterfeldt et Nadasdy, ils ont été tués tous les deux,349-5 mais nous avons perdu du terrain. La grande armée autrichienne s'est approchée de Silésie, le prince de Bevern a suivi leur mouvement.349-6 Des partis autrichiens sont à Cottbus. J'ai écrit pour la paix au maréchal de Richelieu.349-7 Les Hanovriens veulent m'abandonner;349-8 enfin, je suis dans une cruelle situation, le Ciel peut savoir comment cela finira, mais pour moi, je n'y vois plus jour.

Je ne compte pas de faire ici un long séjour, il faudra me tourner à droite ou à gauche,“ la famille va abandonner Berlin.

Je vous supplie, soutenez tout ceci avec constance et faites honneur à la philosophie; c'est dans ces occasions où il faut avoir de la fermeté, ou elle serait inutile.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.349-9

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349-4 Vergl. Nr. 9338.

349-5 Vergl. Nr. 9336. Nadasdy war nur leicht verwundet worden.

349-6 Vergl. Nr. 9339.

349-7 Vergl. Nr. 9326.

349-8 Vergl. Nr. 9304. 9338.

349-9 In Chiffem, vermuthlich auch ohne Unterschrift, abgesandt.