9344. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

[Auprès d'Erfurt, septembre 1757]355-1

J'ai demandé au duc de Richelieu des passe-ports, je les ai reçus355-2 et lui ai dépêché Eickstedt avec une lettre pour voir si la France veut<356> s'entendre à la paix. Il en écrira en cour, selon toutes les apparences, et je m'attends à des propositions dures et épouvantables. La nécessité obligera de négocier, et je prévois que les meilleures conditions qu'on pourra obtenir de ces gens-là, seront humiliantes et affreuses; mais on se tue de me dire que le salut de l'État l'exige, et je suis obligé d'en passer par là. Ces réponses et ces négociations traîneront jusqu'à la fin d'octobre. Je vous avertirai de tout à temps.

Je suis très fâché de l'imprudence du courrier qu'on a enlevé; j'en ai perdu un autre qui me venait du comte de Neuwied avec des dépêches importantes, et qui regardaient des négociations en France.356-1

Je ne pourrai guère m'arrêter ici au delà du 25; je crains qu'alors notre correspondance ne soit interrompue de nouveau; il faudra avoir recours à d'autres canaux pour la continuer, et ce ne pourra être qu'en chiffre.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig. 356-2



355-1 Das Schreiben bildet die Antwort auf ein Schreiben der Markgräfin vom 15. September. Das eigenhändige Concept befindet sich in dorso dieses Schreibens.

355-2 Eickstedt meldete, Leipzig 15. September, dass er den Pass von dem Herzoge von Richelieu erhalten habe und demgemäss seine Reise antreten werde. Vergl. S. 334.

356-1 Vergl. Nr. 9316.

356-2 Das Schreiben wurde in Chiffern und vermuthlich ohne Unterschrift ausgefertigt.