9362. A LA MARGRAVE DOUAIRIÈRE D'ANSPACH A TRIESDORF.

Erfurt, 24 [septembre] 1757.

Ma chère Sœur. Je n'exige rien de votre fils, je sens trop sa triste situation; le père lui a laissé en mourant ses chaînes en héritage, il faut bien qu'il les porte jusqu'à des temps plus heureux. Le bien de son pays l'y oblige, et je me contente de son cœur, persuadé qu'il prendra des partis plus convenables pour son honneur et pour l'avantage de la famille, dès qu'il le pourra avec sûreté. Adieu, ma chère sœur, je vous embrasse tendrement, vous assurant des sentiments d'estime et de considération que je vous conserve jusqu'au dernier soupir, étant, ma très chère sœur, votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.