9393. AU MINISTRE D'ÉTAT ET DE CABINET COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

[Buttstædt,] 6 octobre [1757].

J'ai reçu votre lettre du 3. Notre situation est certainement fâcheuse. Nous avons toute l'Europe sur les bras. Trop faibles partout, et même n'ayant pas de quoi nous opposer à tout le monde, nous sommes pressés et nous négocierons; nous voudrions aller vite, les Français vont lentement. Voilà ce qui fera que tout n'ira pas avec la promptitude que nous désirons. C'est une année bien calamiteuse et terrible. Il est impossible de faire ici plus que je fais, par cent raisons que je ne puis détailler, mais qui sont trop longues.

Le directeur de la monnaie de Berlin, Knœffel, peut faire votre affaire de l'argenterie.402-3 Parlez-lui seul et instruisez-le bien sur mes intentions.

Peut-être que je pourrai avoir encore une affaire avec le prince de Hildburghausen, car il faut me défaire d'un ennemi, ensuite me tourner vers l'autre; mais ne pensez pas qu'on le bat, quand on le veut. Il faut deux personnes pour y réussir. J'ai le cœur déchiré, mais le courage et la résolution ne m'abandonnent pas. Adieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



402-3 Vergl. Nr. 9358. 9369.