9426. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Leipzig, 16. October 1757.

Eichel übersendet dem Minister Finckenstein den chiffrirten Cabinetserlass an Michell vom 16. October427-3 und das vom selbigen Tage datirte Schreiben an den König von England,427-4 mit dem Ersuchen, da die Schreiben „von der allergrössesten und äussersten Importance“ seien, dieselben auf einem durchaus sicheren Wege nach London gelangen zu lassen.

Eichel macht ferner Mittheilung von den zwischen Prinz Ferdinand von Braunschweig und Marschall Richelieu eingeleiteten Unterhandlungen.427-5

Weiter übersendet Eichel eine chiffrirte Copie des von dem preussischen Abgesandten Kammergerichtsrath von Eickstedt eingekommenen Berichts, d. d. Halberstadt 13. October, enthaltend die letzte Unterredung Eickstedt's mit dem Marschall Richelieu.427-6 Eichel fügt hinzu:

Bei der obgedachten chiffrirten Copie habe noch vergessen, Ew. Excellenz gehorsamst zu bitten, in Dero Schreiben an des Königs Majestät Sich nichts äussern zu lassen, dass Deroselben etwas davon bekannt sei, wohl aber Sich solche zu einiger Direction dienen zu lassen, um des Königs Majestät zu suppeditiren, den Faden der Negociation nicht ganz abzureissen, auch sonst ohnvorgreiflich an die Hand zu geben, was zu Erreichung des von allen so sehr erwünschten Zweckes diensam sein könne. Ich habe bei der bekannten Vivacité verschiedenes zu combattiren gehabt, und da durch selbige ordinär Wir mehren<428>theils auf Extrema gehen, bald zu viel, bald gar nichts hoffen, so hoffe ich, Ew. Excellenz werden nach Dero bekannten Einsicht alle gute Temperaments darunter gebrauchen. Meiner wenigen Idee nach hat die erstere Antwort nicht anders ausfallen können; es scheinet mir, als ob der jetzige Minister einige Jalousie habe, als ob Sachen nicht durch andere Hände wie die seinigen gehen sollten; alle andere Nachrichten confirmiren das grosse Verlangen zum Frieden und sich mit uns zu raccrochiren, woferne man uns trauen kann. Dieses zu erhalten und sich zugleich nicht mit seinen jetzigen Alliirten zu brouilliren, scheinet schwer zu sein; daferne wir aber fest halten und zumalen einige glückliche Évènements uns secondireten, möchte auch dieses zu übersteigen seind. Der caracterisirte Minister, den man zu haben verlanget, glaube ich nicht anders als einen Mann von Caractère zu sein, der zuvorderst als ein Émissaire dahin gehe und das Incognito halte, der aber mit allem benöthigten in der Tasche versehen sei, um bei gemachtem Progress in der Negociation und nach convenirten Praeliminarien einen caractère public annehmen und alsdann solennellement zeichnen zu können. Meine Idee gehet ferner dahin, dass man dem ohnerachtet gegen Engelland und andere Alliirte de bonne foi gehe, und wenn man allererst ohngefähr über die Préliminaires conveniret, solchen Communication davon thue und es dahin zu bringen suche, um die Sachen zu einem Generalwerk einzuleiten, zumalen wenn inzwischen ein Armistice erhalten werden könne. Wann ein gewisser Mann der Negociation von Gertruidenberg Erwähnung gethan, so sehe ich nicht ab, wie solches gegenwärtig quadriret, es müsste denn sein, dass er ominire, wie eine Negociation von so vielen differenten Partien und Köpfen auf nichts hinauslaufen würde, und er also die Absicht hätte, den Frieden von Utrecht und die Art, wie solcher zum Anfang tractiret worden, zum Modèle zu nehmen.

Ich begreife, dass ich von Sachen zu schreiben mich unterfange, so über meinen Horizont gehen, und breche daher billig davon ab, nebst unterthäniger Bitte, dass Ew. Excellenz meine Uebereilung condonniren mögen. Ich habe nicht alle Tage die Gelegenheit wie diese, Deroselben mit Sicherheit und frei schreiben zu dörfen, welches, mir zu dieser Extravagance Gelegenheit gegeben, werde mich aber borniren, alle meine Wünsche zu dem Allerhöchsten zu thun, dass er uns einen gnädigen und baldigen Frieden geben und uns aus dem ruineusen und fast kein seinesgleichen Exempel habenden Kriege, den ich von dem allerersten Anfang her so sehr detestiret habe, ziehen möge.

Meine Situation ist inzwischen eine von denen allerbetrübtesten hierbei; Ew. Excellenz werden aus denen verschiedenen chiffrirten Schreiben an Dieselbe urtheilen, was vor Sentiments ich hören und öfters nach meiner Wenigkeit combattiren muss, anderer höchst peniblen, niederschlagenden und fatiganten Umstände zu geschweigen, die bei meinem erreichten Alter nicht mehr zu souteniren seind. Ich recom<429>mandire mich inzwischen zu Deroselben beständigem gnädigen Wohlwollen auf das respectueuseste.

Eichel.

P. S.

Des Prinzen von Preussen Hoheit befinden Sich allhier krank, und hat mir der Dieselbe zu besorgen aus Dresden von dem Herrn Cothenius mitgegebene Pensionär heute versichert, dass er wegen der verschiedenen Zufälle, so des Prinzen Hoheit gehabt, und die jetzo auf ein starkes Seitenstechen und continuirliches Fieber ausgeschlagen, nicht ohne Sorge wäre und nöthig fände, dass bald ein habiler Medicus dazugezogen werden möchte. Des Prinzen Hoheit bezeigen zu keinem derer hiesigen Medicorum das geringste Vertrauen und wollen von solchen nicht hören, Ihre einige Confidence haben Sie. auf erwähnten Herrn Cothenius. Dieser ist zu Dresden abwesend, und des Königs Majestät, so wegen dessen Herkunft sondiret worden, vermeinen, dass solche jetzo nicht angehe.429-1 Beide Herren Brüder haben sich inzwischen hier nicht gesehen noch geschrieben.

Ich habe noch vergessen, den richtigen Empfang von Ew. Excellenz, sowie auch von des Herrn Grafen von Podewils Excellenz Schreiben vom 11. und 12. dieses zu accusiren.

Nach der Ausfertigung.

Eickstedt berichtet, Halberstadt 13. October:

„Sire. Toutes les lettres ont été ouvertes, c'est la raison qui m'a empêché de marquer à Votre Majesté la cause du retardement, pour ne pas risquer d'être découvert. Avec la plus grande diligence, je n'ai pu parler à M. le Maréchal que ce matin à sept heures.429-2

Il m'a lu la réponse suivante : que le roi de France, ayant été obligé, comme garant de la Paix de Westphalie et allié de la Suède et de l'Impératrice-Reine, de prendre part à la présente guerre, ne trouve 1° pas qu'il puisse entrer seul dans l'ouvrage de la paix, et pas autrement que conjointement avec la Suède et les princes de l'Empire; 2° conjointement avec l'Empereur, l'Impératrice-Reine, l'impératrice de Russie et le roi de Pologne, en qualité d'électeur de Saxe; 3° l'affaire de la paix demandant de mûres réflexions et des discussions qui n'étaient pas d'un général d'armée, mais naturellement devaient se faire avec les ministres de France et ceux de l'Impératrice-Reine.

Le troisième point contredit ce que le Maréchal me dit dernièrement, que l'abbé de Bernis l'avait félicité de ce que lui, Maréchal, ferait la paix,429-3 il en parut étonné lui-même; les remontrances n'auraient servi de rien, c'est pour cela que je me suis borné à tirer de lui les avis que je pouvais, et j'appuyais sur le vague des points.

Il me dit qu'il prévoyait les suites du congrès de Gertruidenberg.429-4 Je lui en détaillais d'abord les particularités et les circonstances qui avaient conduit Louis XIV jusqu'à ce point. Je le fis remonter jusqu'à l'an 1672, lui détaillant le mal qui en<430> était arrivé à la France d'être mal avec l'électeur de Brandebourg, et lui fis voir, en revanche, les grands services que l'électeur de Brandebourg lui a rendus l'an 1681 et 1683.430-1

Il me répondit qu'on oubliait des services, et que je saurais déjà qu'il y a des humeurs aux cours ; que l'impératrice de Russie n'agissait que par passions; que la France, selon ses idées, attendait des propositions de la part de Votre Majesté; que, s'il avait des conseils à donner, ce serait d'en faire à tous ensemble à la fois, ou d'en demauder à la France, au nom de tous, et de tenir la conduite de Louis XIV à Gertruidenberg; que pourtant, en fait de génie, il ne prétendait pas comparer à Votre Majesté, quoique le cas était le même. Je lui ai fait remarquer que plusieurs princes de l'Empire craignaient le joug d'Autriche, que la politique de la France était mauvaise de les ruiner et se défaire par là de sa plus grande barrière contre l'Autriche, dont l'alliance ne pourrait jamais être de durée.

Il m'a répondu qu'on était assez fort pour mettre ordre à toute chose, qu'il s'agirait de se tirer d'affaire avec honneur, et que l'Impératrice-Reine ne ferait pas la paix, sans ravoir la Silésie. J'ai répliqué que ce n'est pas le chemin de la paix.

Il me dit que Votre Majesté ne l'aurait pas autrement. Sur quoi, je répliquais que la paix, en tout cas, ne manquerait pas à Votre Majesté; si jusqu'ici Elle n'était pas entrée dans des propositions faites, assez accommodantes, que ce n'était que l'entière prédilection pour la France qui avait causé la suspension, puisque, par cette raison, Votre Majesté aimait mieux avoir la paix par la France que par d'autres.

Il répéta le mot propositions, ajoutant: „pourquoi ne pas les accepter?“ Je lui dis que la prédilection de Votre Majesté est grande pour la France.

Il crut que ce discours m'était échappé, et poursuivait en souriant: „les Russes se sont retirés“ . Sur quoi, je répondis que je n'en savais que ce que les gazettes en parlaient, n'ayant pas de correspondance réglée présentement.

Il changea de discours, disant que la campagne avait été terrible, mais qu'elle était sur le point d'être finie; qu'il s'agirait de trouver des ressources, Votre Majesté Se voyant abandonnée de l'Angleterre et de Ses alliés. Je lui répondis que je ne savais pas quand la campagne finirait, mais que, quant aux ressources, je savais fort bien que, tant que Votre Majesté aurait des sujets et des vassaux, Elle ne manquerait jamais de gens prêts à se sacrifier pour la gloire de la patrie; qu'un pays ménagé, comme celui de Votre Majesté, pourrait pourvoir aux ressources.

Il continuait qu'il ne prétendait jamais critiquer un grand roi, mais que Votre Majesté, pendant la paix, avait choqué par picoter sensiblement, ce qui, entre autres, armait l'impératrice de Russie. Je répondis que, comme des cours qui cherchaient prétexte, s'étaient abaissées jusqu'à corrompre des domestiques, on ne devait pas trouver surprenant si ces misérables avaient eu recours à l'invention et aux mensonges.

Remarquant que le Maréchal observait une retenue forcée, je me retirais. Il m'a prié de faire bien des assurances de son plus profond respect. Quand je lui dis ce que Votre Majesté m'a ordonné430-2 sur le sujet qu'Elle a fait sonder à Paris, il m'a répondu que Votre Majesté en a fait parler à trop de gens, au maréchal de Belle-Isle et d'autres.

L'armée marche demain, l'on prétend pour prendre des quartiers d'hiver dans le pays de Brunswick. Plusieurs troupes ont été vues sur le chemin d'Elbingerode. Je pars incessamment pour Aschersleben, d'où je ferai partir cette lettre avec plus de sûreté; à portée de tout, j'y attendrai les ordres ultérieurs de Votre Majesté, sous le nom Dttringshofen.“430-3

<431>

427-3 Vergl. Nr. 9424.

427-4 Vergl. Nr. 9423.

427-5 Vergl. Nr. 9413.

427-6 Sh. unten.

429-1 Vergl. schon Henckel, Milit. Nachlass (hrsg. v. Zabeler, Zerbst 1846) 1, 2. S. 325.

429-2 Vergl. S. 369. 370.

429-3 Vergl. S. 370.

429-4 Verhandlungen zu einem Einzelfrieden zwischan den Franzosen und den Holländern vom März bis Juli 1710. Die Unterhandlungen in Gertruidenberg scheiterten.

430-1 Verträge zwischen dem Grossen Churfürsten und König Ludwig XIV. vom 11. Januar 1681 und 30. April 1683. Vergl. Droysen, Gesch. der preuss. Politik III, Th. 3. S. 719 und 749. 750.

430-2 Vergl. S. 371

430-3 Vergl. S. 335.