9432. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BALREUTH.

Eilenburg, 17 octobre434-7 [1757].

Il n'y a point de couronne, ma chère sœur, ni de trône que je voudrais acheter par une bassesse, et plutôt périr cent fois que d'en commettre une pendant ma vie!434-8 Puisque les Français sont si fiers, je<435> les abandonne à leur sens pervers, et je suis à présent en pleine marche pour faire, entre ici et le mois de décembre, changer de face au destin. Les Français viennent de signer une neutralité avec le pays de Magdebourg et de Halberstadt;435-1 j'en profite pour employer les jours que cette rude saison m'accorde, pour déranger les projets de mes ennemis. Je ne regrette que de ne pouvoir plus avoir l'avantage de recevoir vos lettres; je me tourne vers la Lusace, et de là je compte finir ma campagne aux environs de Schweidnitz. Pour les Français, ils n'entendront pas nommer mon nom, et je compte cependant de leur parler de telle manière par des actions, qu'ils regretteront, mais trop tard, leur impertinence et leur fierté.

[Federic] 435-2

Nach dem Concept. Eigenhändig.



434-7 Das Datum nach einem Vermerk von Eichel.

434-8 Die Markgräfin hatte in einem undatirten Schreiben den König dringend gebeten, einen bevollmächtigten Unterhändler mit bestimmten Friedensanträgen nach Paris zu senden. Vergl. S. 415.

435-1 Vergl. S. 418. 419.

435-2 Chiffrirt ohne Unterschrift abgegangen.