9704. AU MINISTRE D'ÉTAT ET DE CABINET COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Breslau, 18 janvier 1758.

Mon cher comte de Podewils. En vous renvoyant la lettre du baron de Münchhausen185-3 que vous avez bien voulu me communiquer à la suite de celle que vous venez de me faire du 14 de ce mois, je vous dirai que vous n'avez qu'à répondre audit sieur Münchhausen qu'il prend l'alarme trop vite, et que j'ai tout concerté avec le prince Ferdinand de Brunswick pour les jonctions.185-4 Mais voilà ce qui était le secret de l'église. Qu'il fallait qu'il insistât d'ailleurs pour les secours anglais vers le printemps,185-5 et ne point s'effrayer en attendant des fantômes que l'on se forge. Qu'au surplus la chose la plus principale était que lui, Münchhausen, songeât à faire seulement de grandes provisions de farine et d'avoine, et qu'il ne s'embarrassât pas du reste. Et, sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Für den Haupttheil des Schreibens ( „vous n'avez qu'à répondre — qu'il ne s'embarrassât pas du reste“ ) befindet sich eine eigenhändige Weisung auf der Rückseite des Berichts des Grafen Podewils vom 14. Januar.



185-3 D, d. Stade 6. Januar. Münchhausen spricht in dem Schreiben die Befürchtung aus, die Franzosen könnten mit grosser Uebermacht den Prinzen Ferdinand angreifen; er bittet den preussischen Minister, sich bei dem Könige dahin zu verwenden, dass die Operationen des Prinzen von preussischer Seite unterstützt würden.

185-4 Vergl. S. 116. 168. 182.

185-5 Vergl. S. 160. 162.