9710. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

[Breslau,] 21 [janvier 1758].

Je vous envoie, mon cher Ferdinand, une lettre interceptée du prince de Soubise188-5 dont vous devez tirer parti. Pour l'amour de Dieu, pressez vos opérations, il vaudrait mieux que la moitié de votre armée marchât sans souliers, que si Richelieu vous écrasait avec vos Hanovriens bien chaussés. Dans la situation des affaires, il faut aller au grand et négliger les bagatelles.<189> Les Français sont sortis du Halberstadt,189-1 sans que je puisse vous en dire une raison. Ce détachement vous était avantageux;189-2 vous n'en avez pas profité. Richelieu se renforcera trop, et si vous traînez, vous pouvez compter que, dans un mois peut-être, il ne vous sera plus possible d'entreprendre ce qui serait très facile à présent. Adieu, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Eigenhändig.



188-5 Schreiben von Soubise an einen französischen Officier bei der österreichischen Armee in Schlesien, d. d. Cassel 21. December 1757, über die Übeln Folgen der Schlachten bei Rossbach und Leuthen und über die Lage des Marschalls Richelieu den Hannoveranern gegenüber.

189-1 Vergl. S. 191.

189-2 Vergl. Nr. 9700.