9724. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.199-2

Breslau, 25 janvier 1758.

Toutes vos relations que vous m'avez faites du 23 et du 30 de décembre dernier, de même que celle du 3 de ce mois, me sont heureusement entrées. J'ai même reçu le projet de convention entre moi et l'Angleterre, à signer à l'occasion des subsides que l'Angleterre a bien voulu m'accorder. Quoique j'aie d'abord résolu d'approuver ladite convention, et que vos instructions et vos pleins pouvoirs pour signer cette convention sont tous expédiés et signés de moi, je veux cependant vous dire et vous ordonne expressément, en vertu de celle-ci, de ne pas procéder de votre part, ni à conclure ou à signer cette convention, ni sur ce qu'il faut pour toucher les subsides, jusqu'à un nouvel ordre exprès de ma part pour y procéder.

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Vous devez connaître mes sentiments, combien j'aime à ménager mes alliés, pour ne pas leur être, tant qu'il est possible, à charge; et comme, depuis quelque temps, ma situation se trouve moins gênée qu'elle ne l'était, j'aime mieux ménager encore les fonds de l'Angleterre, à laquelle je resterai néanmoins fidèlement attaché, et tâcherai de me soutenir par rapport aux frais de la guerre par mon industrie, jusqu'à ce que la nécessité indispensable m'obligera à recourir à ces subsides que l'Angleterre m'a destinés.200-1

Comme je vois par vos dépêches qu'il ne faut plus espérer que le ministère anglais se prête à envoyer des troupes nationales en Allemagne200-2 pour joindre celles de l'armée dans l'Hanovre, j'en suis bien touché, vu le hasard que je prévois que cette armée, de même que toute la cause commune, en courra. Ma volonté est ainsi que, malgré le peu de succès que vos représentations ont eu jusqu'à présent sur ce sujet, vous deviez encore dire en mon nom et leur représenter exactement et fidèlement que je voyais bien que leur système était pris de manière à ne point se mêler des affaires du continent et de l'Allemagne, mais que je prévoyais et leur disais d'avance que cela réussirait fort mal. Que, les Français faisant tous leurs efforts, jusqu'à avoir résolu d'envoyer une nouvelle armée en Allemagne pour fortifier celles qui y existaient déjà, et pour y agir le plus vigoureusement, en attendant que le ministère anglais ne voulait rien faire pour soutenir celle d'Hanovre, les choses de la cause commune ne sauraient qu'y aller très mal, dont le contrecoup retomberait sûrement alors sur l'Angleterre même. Enfin, vous ajouterez qu'en qualité de bon et fidèle allié, je vous avais autorisé de les faire souvenir en mon nom de tout ce que dessus.

Federic.

Nach dem Concept.



199-2 Bereits am 23. Januar war ein Cabinetserlass an Michell aufgesetzt, welcher die Ablehnung der Subsidien mit den nämlichen Motiven und fast mit den gleichen Worten enthielt, wie das Schreiben an Mitchell vom 23. Januar (Nr. 9720). Die Ausfertigung dieses ersten Erlasses wurde nicht vom Könige unterzeichnet, vielmehr „auf allergnädigsten Befehl reponirt“ ; dagegen der obige Erlass vom 25. aufgesetzt, welcher die Ablehnung der Subsidien mit einer anderen Motivirung anordnet. — Am 29. Januar berichtet Mitchell an Holdernesse (private and most secret), der König habe auf seine Vorstellung hin die Befehle an Michell gemildert; es sei noch Hoffnung auf eine Unterzeichnung der Convention. Nach Ansicht der preussischen Minister ist, wie Mitchell schreibt, der Unmuth des Königs hervorgerufen einerseits durch die Weigerung Englands, Kriegsschiffe oder Landtruppen zu Hülfe zu senden (vergl. S. 93. 160. 162), und andererseits durch die Nachrichten über das Vorrücken der Russen in Ostpreussen (vergl. S. 180). [Der Bericht Mitchell's in Abschrift im British Museum.]

200-1 Am 25. schreibt der König an Mitchell, er könne seinen Entschluss in Betreff der für die Hannoveraner verlangten Hülfsleistung und in Betreff der von England angebotenen Subsidien nicht ändern; der König begründet die Ablehnung mit den gleichen Worten wie in dem obigen Schreiben an Michell. [Ausfertigung des Schreibens an Mitchell im British Museum.]

200-2 In einem vorangehenden Cabinetserlass, (d. d. Breslau 20. Januar, schreibt der König mit Bezug auf die Ingenieure, welche er aus Holland gewünscht hatte (vergl. S. 123), wenn er nur 3 oder 4 erhalte, welche Belagerangen mitgemacht hätten, so genüge ihm dies.