9826. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Breslau, 6 mars 1758.

J'ai reçu votre rapport du 17 de février passé, par lequel j'ai appris à regret la résolution qu'on a prise de vouloir rappeler le sieur Mitchell291-7 de la commission dont il s'est acquitté jusqu'à présent avec autant de dextérité que de droiture auprès de moi. J'en suis d'autant plus frappé que je ne comprends aucune bonne raison qui peut motiver un tel rappel; car de dire que le sieur Mitchell ait été inconséquent dans ses relations, voilà ce que je ne saurais jamais croire, ni regarder autrement un tel reproche que comme des imputations controuvées pour colorer une résolution qu'on a prise un peu trop précipitamment, tout<292> comme vous paraissez le soupçonner vous-même. Au surplus, je n'ai rien à dire contre le sieur Yorke, dont j'ai appris à connaître les talents et les bonnes intentions pour la cause commune par la façon dont il s'est conduit sur son poste en Hollande;292-1 mais tel ministre anglais qu'on m'enverra, je ne saurais jamais m'empêcher de lui dire librement et naturellement ce que je crois indispensablement convenir au bien de la cause commune, au soutien absolument nécessaire des États du Roi en Allemagne par les secours de la Grande-Bretagne, et pour ne pas abandonner à la merci de nos ennemis communs les affaires de l'Allemagne. Ce que vous pouvez bien insinuer convenablement aux ministres.

Federic.

Nach dem Concept.



291-7 Vergl. S. 277.

292-1 Vergl. S. 92. 165.