9864. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Grüssau, 25 mars 1758.

Monsieur mon Cousin. Les lettres que Votre Altesse m'a faites du 17 et du 18 de ce mois, m'ont fait tout le plaisir imaginable par rapport aux heureux succès de votre expédition.326-1 Selon des rapports qui me sont parvenus, les Français ont déjà abandonné outre la ville de Rinteln aussi celle de Hameln. Si l'on m'a accusé juste, il me pa<327>raît être absolument impossible qu'ils sauraient tenir encore à Cassel, surtout après que je sais que mon frère Henri a détaché vers Gœttingen, ce qui, sans doute, fera un très bon effet.

Les idées que vous avez présentement, pour poursuivre vos succès, sont telles que je ne saurais qu'y applaudir parfaitement. Si les Français sont dans la position que Votre Altesse me marque, il ne saura manquer que, quand vous percerez encore une fois leurs quartiers, ils ne s'enfuient tous très précipitamment, après la dernière rencontre que vous aurez eu avec eux, au delà du Rhin. C'est alors et dans cette occasion-là qu'il faut que vous envoyiez à leurs trousses les hussards et les dragons, pour les talonner de près et les bien pousser, afin de les bien accommoder encore et les pousser de sorte qu'ils soient rejetés le pied en l'air et fort délabrés au delà du Rhin.

Au reste, pour donner une marque éclatante à Votre Altesse de la satisfaction extrême où je suis sur Ses progrès contre l'ennemi, je vous adressé ci-clos le brevet de général d'infanterie de mon armée,327-1 ne souhaitant rien plus que de vous persuader par là de la parfaite considération et estime avec laquelle je suis, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le bon et très affectionné cousin

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.



326-1 Prinz Ferdinand meldet, Hille 17. März, der Feind ziehe sich auf Paderborn und Münster zurück, Prinz Holstein verfolge ihn mit der Cavallerie, mit dem Hauptcorps werde er selbst durch das Osnabrücksche vorgehen und versuchen, den Franzosen noch einmal in die Quartiere zu fallen. Am 18. meldet der Prinz aus Holzhausen die Einnahme von Hameln.

327-1 Vergl. S. 286. 317.