<187> m'est impossible de rendre raison d'aucun détail, je le remets jusqu'à demain. Ceci n'est que pour contenter le public.

Si nous n'avions pas combattu pour la patrie,1 jamais je n'aurais pu parvenir à faire garder cette contenance aux troupes, et encore cela a beaucoup coûté.

A 8 heures et demie du soir.

Federic.2

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10235. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Près de Tamsel, 25 [août 1758].

Mon cher Frère. J'ai tourné les Russes toute cette matinée, je les ai attaqués à 9 heures, nous sommes restés dans un feu épouvantable jusqu'à 7 heures du soir. La bataille du poste de Quartschen3 fut gagnée à 2 heures; après quoi nous avons été sur le point d'être battus totalement, et par trois succès différents, où je n'ai pas toujours trouvé tout le secours possible dans l'infanterie, je les ai battus. Je suis très content de la cavalerie.

Je ne sais ni la perte de l'ennemi, ni la mienne. Nous avons trois lieutenants-généraux. On me dit dans ce moment que Fermor s'est rendu“, je ne l'assure pas. Pour le canon et le reste du détail, je me réserve à vous le faire, quand je le saurai.

Adieu, cher frère, je suis accablé; je vous embrasse de tout mon cœur.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10236. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE MARKGRAF KARL.

Ohnweit Klossow,4 25. August 1758.

. . . Den5 25. habe Ich den Feind angegriffen und geschlagen. Man ist in Verfolgung desselben begriffen. Morgen werde Ich einen Ruhetag halten müssen, sodann aber Meinen Marsch mit einem Theil der hiesigen Armee auf Guben dirigiren und gedenke dadurch Meinen Hauptendzweck zu erreichen, dass den 28. dieses Berlin vollkommen gedecket und ausser Gefahr sein soll.

Friderich.



1 Zuerst „combattu pour le public“ , dann durchstrichen und „pour la patrie“ gesetzt.

2 In einem Schreiben, Tamsel 28. August, dankt der König für die Antwort des Ministers auf die obige Mittheilung, „ce me sera un sujet de contentement de vous donner en toute rencontre des marques du cas que je fais de vous, et de la bienveillance que je vous porte“ .

3 Nördl. von Zorndorf.

4 Das von den eigenhändigen Schreiben abweichende Ortsdatum erklärt sich daraus, dass dieses Schreiben von dem Kriegsrath Cöper, dem dienstthuenden Secretär des Königs, aufgesetzt ist.

5 In dem ersten Theile des Schreibens werden dem Markgrafen in engem Anschluss an die Schilderung der königlichen Relation (Nr. 10232) die Vorgänge am 22., 23. und 24. August mitgetheilt; gleichsam als Ergänzung des dem Markgrafen schon am 16. übersandten Theiles der Relation (vergl. S. 174).