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10311. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

131 [septembre 1758].

La nuit qui m'a surpris et 6 bataillons qui avaient manqué leur route, m'ont empêché de prendre hier le poste que j'ai voulu occuper; mais je marcherai, dès qu'il sera jour, et vous pouvez compter que vous serez d'abord instruit de tout. Retzow attaque en même temps Laudon, de sorte qu'à tout bien prendre, il vaut mieux que ces différents corps soient entamés en même temps, que si on les prenait à diverses reprises. Toute l'armée me suit, ce qui me donnera le moyen de pousser en avant et d'etablir mon camp dans l'endroit le plus avantageux, pour rompre les projets de l'ennemi et pour le resserrer dans ses vivres. Dans trois heures, j'espère de vous en dire davantage. Adieu, cher frère, je vous embrasse mille fois.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10312. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

132 [septembre 1758], à midi.

Mon cher Frère. Nous avons délogé l'ennemi de tous ses abattis, et nous l'avons poussé jusques dans son camp. J'ai campé l'armée sur les hauteurs de Schcemberg;3 ce mouvement aurait été décisif, s'il avait plu au général Retzow d'exécuter mes ordres, mais celui-là, au lieu de chasser Laudon, s'est campé vis-à-vis de lui : j'en suis outré, mais que faire! L'ennemi a eu près de 50 canons du côté du Weisse-Hirsch,4 qu'il a retirés hier au soir. Je crois qu'il a voulu faire un pont à Pillnitz, et que, sur ces entrefaites, il a changé d'avis; enfin, tant que je n'aurai pas Radeberg, il me sera impossible de déterminer Monsieur Leopolde5 à aucune manœuvre décisive. J'ai ordonné que l'on doit avancer le pont de pontons dans ces environs, pour rapprocher notre communication. Adieu, cher frère, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10313. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

[September 1758.]6

Euer Schreiben und Duplicat vom 12. dieses habe Ich erhalten und bin von dessen Einhalt und der faussen Demarche, so Ihr gethan,



1 Vorlage „12“ . Der Inhalt weist auf den 13. September hin. Vergl. Anm. 3 S. 227. Ein grosser Theil der folgenden Schreiben an den Prinzen Heinrich führt nur ein Tagesdatum, zuweilen fehlt auch dieses (vergl. Nr. 10317). Die von Preuss und Schöning nicht gekannten Schreiben sind augenblicklich noch in einem starken Sammelband des Geh. Staatsarchivs (Rep. 96. 108. M.) ungeordnet zusammengeheftet. Die Bestimmung des Jahres und des Monats, die in Klammern gesetzte Datirung, beruht stets auf Vermuthungen, die sich mir aus dem Inhalt des Stückes im Vergleich mit anderen Archivalien und gedruckten Berichten ergaben.

2 In der Vorlage „12“ . Die in dem Schreiben berichtete Vertreibung der Oesterreicher erfolgte am 13.

3 So! Der Ort heisst Schönfeld, 1½ Meilen Ostsüdöstl. von Dresden. Das Lager des Königs blieb hierselbst bis zum 25. September.

4 Oestl. von Dresden.

5 Daun.

6 Nach dem folgenden Schreiben an Dohna (Nr. 10324) wäre obiges vom 13. zu datiren; wahrscheinlich ist es aber erst vom 14.