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10324. AN DEN GENERALLIEUTENANT GRAF DOHNA.

[Schönfeld, September 1758.]

Ich erhalte sogleich Euer Schreiben vom 15. dieses. Da Ich aus solchem ersehe, dass Ihr in solchem noch von dort wegzumarschiren und die Russen zu verlassen, hergegen nach denen Schweden zu greifen redet, Ich Euch aber dergleichen falsche Demarche zu thun in Meinem Schreiben vom 13. dieses,1 von welchem Ich mit einem besonderen Feldjäger zugleich ein Duplicat geschicket habe, [strengstens verboten], so sage Ich Euch nochmals hierdurch, dass Ich darunter gar keinen Scherz verstehe, sondern wiederholet befehle, dass Ihr Euch, ohne [Euch] jetzo an die Schweden zu kehren, von dort nicht wegrühren, sondern absolut da stehen bleiben sollet, bis dass die Russen aus Landsberg weg sein, hergegen Eure Leute dahin detachiret sein werden.

Friderich.

Nach dem Concept.2


10325. AUX MINISTRES D'ÉTAT COMTES DE PODEWILS ET DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Schœnfeld, 17 septembre 1758.3

J'ai vu tout ce que votre rapport du 10 de ce mois comprend au sujet des moyens plus convenables à mes intérêts pour remettre successivement à Berlin la somme du subside d'Angleterre;4 à quoi je vous dirai que, mon temps et mes grandes occupations militaires ne me permettant pas dans le moment présent d'entrer en ces sortes d'affaires, vous ne devez plus m'en mêler, mais arranger plutôt vous seuls tout ce qu'il y faudra de la manière que vous jugerez la plus convenable et la plus avantageuse à mes intérêts. De vouloir vous amuser à consulter là-dessus le ministre Boden, ce sera à pure perte et sans vous aider en rien, vu qu'il ne s'y entend aucunement, et qu'il n'a point d'idées ou connaissances ni du commerce ni des grandes finances et des cours de change. Il faut plutôt que vous vous concertiez avec des marchands et des banquiers habiles et entendus pour vous décider sur le parti le plus avantageux et le plus profitable pour moi. Je vous laisse les maîtres d'arranger et de finir tout cela, sans m'y mêler plus.

Au reste, il m'est indifférent, quant aux matières, que ce soit en argent ou en or. Agissez selon que vous l'entendrez et conformément a mes intérêts.

Comme je viens d'apprendre à regret [que] la Princesse de Prusse va de lieu à autre, malgré son état de grossesse, ma volonté est que, pour finir ses inconvénients, vous arrangerez qu'elle établisse son séjour a Magdeburg, jusqu'à ce que le temps de ses couches sera passé entièrement, et pour n'en pas ombrager le public, vous masquerez son



1 Nr. 10313.

2 Ausfertigung fehlt.

3 Ein Schreiben an Frau von Wreech vom 17. September siehe in den Œuvres Bd. 16, S. 21.

4 Vergl. S. 177.