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10404. AN DEN GENERALLIEUTENANT BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Bautzen, 8. October 1758.

Ich sehe aus allen Umständen, dass es anjetzo mit den Oesterreichern dort nichts zu sagen habe. Ihre Intention ist sonder Zweifel, Mich von hier wegzuziehen. Ich muss aber fest an der Klinge halten; sie ruiniren das Land. Uebrigens stehen sie auf dem Sprunge zurückzugehen.

Friderich.

Nach dem Concept.


10405. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Bautzen, 9 [octobre 1758].

Mon cher Frère. J'attends aujourd'hui le maréchal Keith, mon pain et mes vivres; demain je marcherai du côté de Wurschen1 et de Hochkirch, où je prendrai un camp sur le flanc de l'ennemi. Je l'obligerai de se décider entre Zittau et Gœrlitz, et dans ces deux cas vous devinez facilement ce qui me reste à faire.

Dohna est à Pyritz, je ne crains que pour Colberg. Toutes ces armées ont les yeux sur Daun; si je l'oblige à plier bagage, chacun s'en retournera chez soi.

Je crois que vos Cercles ont fait un pont à Pirna, pour donner des jalousies et pour occuper cette hauteur qui domine de ce côté-ci de l'Elbe le Sonnenstein; mais cela traînera la campagne peut-être de quelques semaines plus loin; il faudra pourtant que les Cercles s'en retournent, et alors le Sonnenstein sera à vous.2

Servez-vous de Dresde, pour faire parvenir de fausses nouvelles aux ennemis; c'est le meilleur usage que vous en puissiez faire.

Les Autrichiens pillent et brûlent, ils traitent la Lusace en pays ennemi; cela me paraît bien le congé de Médée, et cela dénote assez qu'ils n'ont point d'espérance d'y revenir. Je ferai ce que je pourrai pour finir promptement cette campagne, et dès qu'il se passera quelque chose qui en vaille la peine, je vous le ferai savoir incessamment.

Adieu, cher frère, il faut que j'aille arranger mes affaires; je vous embrasse bien tendrement.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10406. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE DOHNA.

Bautzen, 9 octobre 1758.

J'ai reçu votre rapport du 5 de ce mois, et je suis fort content de ce que vous faites et de vos marches et des postes que vous occupez. Si vous étiez secondé de la valeur des troupes, comme autrefois, vous feriez davantage.



1 Oestl. von Bautzen.

2 Vergl. S. 220.