<356> artillerie est retirée, mais on est de différente opinion sur le parti qu'il prendra. Fouqué me joint aujourd'hui, et nous irons camper à Möschwitz,1 d'où je serai en état de vous donner des nouvelles plus sûres de ce qui arrivera.

Voilà encore le pauvre Retzow2 mort, c'est une grande perte, et que le défaut de bons sujets rend irréparable. Enfin, je ne veux plus parler de nos malheurs que lorsque l'hiver approchera; et je m'en vais penser à présent à ce que je dois exécuter, en vous assurant, cher frère, de la tendresse et de la haute estime avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10499. AU MINISTRE D'ÉTAT ET DE CABINET COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Gross-Nossen,3 6 novembre 1758.

L'ennemi s'étant vu obligé, à mon approche de Neisse, d'en lever le siège dès le 5 au 6 de ce mois avec perte de plus de mille Croates, ayant eu à cette occasion une forte désertion dans ses troupes, et de se retirer à Ziegenhals, mon intention est que vous en fassiez chanter en action de grâce le Te Deum dans tous les temples de Berlin.4

Federic.

P. S.

Vous ferez traduire et imprimer la relation ci-jointe,5 vous l'enverrez à mes ministres dans l'étranger,6 au conseiller privé Eichel à Dresde et au ministre d'État de Schlabrendorff à Breslau.

Nach der Ausfertigung.


10500. RELATION.

Depuis l'action de Hochkirch, le Roi avait occupé le poste de Doberschütz, où il fut joint par un détachement que lui amena le prince Henri son frère. On séjourna dans ce camp jusqu'au 24, que l'on apprit qu'un corps de troupes commandé par le général Harsch des Autrichiens se préparait à faire le siège de Neisse, que la plupart de la grosse artillerie y était arrivée, et que les opérations allaient com-



1 Nordwestl. von Münsterberg.

2 Retzow war am 5. November in Schweidnitz an der Dysenterie gestorben.

3 Südöstl. von Münsterberg.

4 Die gleichen Nachrichten sendet der König am 6. aus Gross-Nossen an Schlabrendorff und befiehlt: „dem Allmächtigen in den Kirchen von Breslau durch ein feierliches Te Deum danken zu lassen“ .

5 Nr. 10500.

6 Die Relation wurde den preussischen Gesandten am 11. November überschickt. In den „Berlinischen Nachrichten“ erschien sie in Nr. 135 von Sonnabend 11. November; in den Danziger „Beyträgen“ Bd. VI, S. 667. Den Drucken geht eine Entgegnung auf die österreichischen Berichte über die Schlacht bei Hochkirch voran.