<370> Daignez pendant ce temps m'avertir de ce que vous apprenez là-bas, afin que de ces différentes nouvelles on en puisse tirer quelques lumières, en les comparant ensemble. Mes derniers bataillons et le charroi n'arriveront ici qu'à 4 heures ; il en est 2 à présent.

Je suis avec toute la tendresse possible, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10525. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Schœnau, 12 novembre 1758.

Je vous envoie ci-joint une lettre du maître de postes Witte à Kottbus;1 je ne pense pas que les nouvelles qu'elle renferme, soient absolument fondées, cependant ai-je cru devoir vous la communiquer, afin qu'en combinant lesdites nouvelles avec celles qui peuvent vous entrer d'autre part, vous soyez à même d'apprécier la vérité des choses.

Federic.

Nach der Ausfertigung


10526. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Lœwenberg, 13 [novembre 1758].

à 1 heure.

Mon cher Frère. J'ai reçu votre lettre en chemin. Je suis charmé des mesures que vous me marquez d'avoir prises contre l'ennemi.2

Je dois vous avertir que nous avons surpris dans la marche d'aujourd'hui beaucoup de petits détachements de l'ennemi, d'où je conclus qu'il ne s'attend point à ma marche. J'ai envoyé des patrouilles vers Greifenberg, et s'il est nécessaire, j'y enverrai quelques troupes, pour que l'ennemi, pris en dos et en front, fasse moins de résistance.

Voici ce que l'on me dit dans ce moment, savoir que les Autrichiens ont un magasin considérable auprès de Marklissa. Si vous pouviez le prendre en marchant sur Greifenberg, cela faciliterait non seulement notre subsistance, mais cela empêcherait encore l'ennemi de pouvoir tenir là-bas un corps pendant l'hiver.

J'aurai demain jour de repos. Je crois que Dohna sera aujourd'hui à Strehlen, ainsi je ne crains pas prodigieusement pour la Saxe; cependant, il faut chasser tous ces gens qui veulent nous barrer la frontière,



1 D. d. Kottbus 9. November. Es war darin mitgetheilt, dass Daun am 5. von Bautzen nach Bischofswerda marschirt und am 7. bei Stolpen gewesen sei; er habe Miene gemacht, die Elbe zu passiren, am 8. habe man daselbst kanoniren gehört. Bei Bautzen ständen etwa 1000 Mann und ebenso viel bei Görlitz. Man befürchte, es könne in Dresden an Lebensmitteln Mangel eintreten.

2 Prinz Heinrich meldete, Hirschberg 13. November, er habe den General Zieten eine Meile vorausgeschickt, die feindliche Abtheilung zu beobachten, die das Défilé von Spiller besetzt halte (Spiller zwischen Hirschberg u. Greifenberg).