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10110. AN DEN GENERALFELDMARSCHALL PRINZ MORITZ VON ANHALT-DESSAU.

Mährisch-Trübau, 4. Juli 1758.

Ew. Liebden berichte hiedurch, dass Ich den Weg über den Schönen Hengst1 vor Mir besetzt und verhauen gefunden, es sind Panduren im Holze; ob aber mehr dahinter steht, kann man hier nicht wissen. Ich avertire Ihnen hiervon, damit, wann Ich sollte aufgehalten werden, Sie Sich nicht wundern, wann Ich nicht gleich bei Leutomischl zu Ihnen stosse, sondern Mir diesen Weg, von hinten zu, degagiren. Ich marschire indessen mit einigen Bataillons hin, diesen Weg aufzuräumen und die Panduren daraus zu delogiren.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Herzogl. Haus- und Staatsarchiv zu Zerbst.


10111. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.2

Trübau en Moravie, 4 juillet 1758.

Ce n'est que depuis trois jours que j'ai reçu la lettre du 7 de juin que vous m'avez faite, l'exprès auquel vous l'aviez confiée, n'ayant pas pu passer plus tôt sûrement jusqu'à moi. Par ma présente, il faut que je vous avertisse que, — le dernier convoi des munitions que je faisais venir de Neisse, absolument nécessaire pour emporter Olmütz, ayant été chemin faisant intercepté par l'ennemi très supérieur en forces à l'escorte qui conduisait le convoi, et obligé en partie de rebrousser chemin à Troppau d'où il était parti, — le manque de munitions pour finir le siège d'Olmütz m'a obligé de le lever; d'où je suis marché avec mon corps d'armée, afin de pénétrer d'ici en Bohême, y prendre le magasin que l'ennemi a à Leutomischl, et d'aller après cela prendre Kœniggrætz avec le magasin considérable que l'ennemi y a amassé.

Ma raison pour faire cette manœuvre, est que, ne pouvant prendre Olmütz sans munitions, je pense au moins de me mettre en sûreté de ce côté-là, afin que, si l'ennemi voulait tomber avec ses forces sur la Haute-Silésie, je puisse y diriger mes opérations.

Voilà, cependant, mon cher frère, ce que je vous dis pour votre seule direction, vous priant avec instance de vouloir bien m'en garder le secret encore, faisant ébruiter ici comme si ma marche sera dirigée tout droit à Prague. Je pense que, dès que l'ennemi saura que je veux entreprendre Prague, tout ce que vous avez de l'ennemi vis-à-vis de vous, se tirera vers là pour couvrir Prague.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 86.

2 lieber die Berichte des Prinzen Heinrich aus dem Monat Juni vergl. S. 51. Anm. 5. Die Berichte vom Juli datiren am 4. aus Zschopau, am 13. aus Plauen, am 20. und 28. -wieder aus Zschopau.