10364. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Schœnfeld,] 25 [septembre 1758].

Mon cher Frère. Je souhaite que la corvée d'hier ne vous ait pas incommodé. Je vais faire lever nos ponts, pour les envoyer à Dresde, où l'un pourra être remis, comme il l'avait été à mon arrivée. Je marcherai demain à Arensdorf, mon avant-garde ira jusqu'à Herzogswalde;272-3 aprèsdemain, cela ira en force jusqu'à Roth-Nauslitz.272-4 Je crois que Daun restera immobile dans sa place, et que le prince de Durlach reculera devant nous et voudra couvrir Bautzen, et en cas qu'il ne pense pas pouvoir y réussir, il y a toute apparence qu'il marchera du côté de Zittau, et qu'alors l'on pourra si fort resserrer Daun dans ses fourrages qu'il se verra obligé de prendre la route de la Bohême. Ceci sont des suppositions, peut-être arrivera-t-il autre chose.

Vous aurez la bonté de me donner de vos nouvelles par Dresde; j'aurai toujours l'œil sur Daun, et vous pouvez compter fermement que je ne vous abandonnerai pas.

Adieu, mon cher frère, je vous embrasse de tout mon cœur, en vous assurant de la tendresse infinie avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

<273>

272-3 Ein Ort dieses Namens ist in jener Gegend nicht vorhanden; der König meint vermuthlich Hauswalde, vergl. Nr. 10365.

272-4 Nordöstl. von Bischofswerda.