10792. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

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Prinz Ferdinand übersendet, Münster 14. März, die Abschrift eines Briefes von Rouillé vom 27. Februar: ÄLa voici in extenso: « II s'est fait du changement dans notre plan d'opérations. Une partie de nos troupes devaient se joindre à un gros corps de troupes autrichiennes pour pénétrer dans les Etats du roi de Prusse, pendant que les autres, avec l'armée de l'Empire, se porteraient vers la Saxe; mais les circonstances où la cour se trouve ne lui ont pas permis de suivre ce plan d'opérations: la crainte, d'un côté, que la mort du roi d'Espagne, qui a peut-être rendu actuellement le dernier soupir, oblige le Roi de partager ses forces, et la nécessité, de l'autre, de veiller à la sûreté de nos côtes et de s'opposer vigoureusement aux entreprises des Anglais, ont fait prendre la résolution de n'entretenir qu'une armée en Allemagne, laquelle sera aux ordres du maréchal de Contades, auquel le duc de Broglie, aux ordres duquel est l'armée ci-devant de Soubise, sera subordonné. Ce corps d'armée dirigera ses opérations sur celles du Maréchal et se réunira à son armée, si les circonstances l'exigent. Cette armée agira séparément et les Autrichiens aussi. Cette résolution a été prise sur les sollicitations réitérées du prince Charles et du comte de Cobenzl124-1 auprès du Roi, pour qu'il plût à Sa Majesté de rassembler une armée dans les Pays-Bas. En conséquence, les ordres ont été expédiés pour former un camp de 28 à 30000 hommes, qui sera, en cas de besoin, renforcé par une partie de la maison du Roi. »“

In einem andern Bericht, Münster 14. März, weist der Prinz darauf hin, dass ihm zwei französische Armeen gegenüberständen, die am Main unter dem Herzoge von Broglie, die am Niederrhein unter Marschall Contades. „ Voici mes arrangements par lesquels je me crois en état de me tourner où le besoin le requerra. Il y a actuellement 16000 hommes en Hesse; il y en a autant dans le Paderborn et dans le duché de Westphalie.

Breslau, 21 mars 1759.

Les deux lettres que Votre Altesse m'a faites du 14 de ce mois, me sont heureusement parvenues, et je ne saurais vous exprimer assez les sentiments de la reconnaissance que je vous ai, pour avoir bien voulu me communiquer cette copie d'une lettre très intéressante que l'une de vos lettres comprend. Comme il n'est pas à douter que le roi d'Espagne ne soit donc actuellement expiré, j'espère que par cet évènement la France fera moins encore que ce qu'elle a promis de faire, selon le sieur Rouillé, à la cour de Vienne; car comme elle croit nécessaire de partager autant ses forces, il faut présumer qu'elle se tiendra à la défensive au Rhin.

Les mesures et les arrangements que Votre Altesse m'apprend avoir pris de Son côté, ont toute mon approbation; on ne saurait pas les mieux prendre, et il faut absolument que vous couvriez bien votre flanc droit avec la Hesse.

Quant à ma situation, elle est telle à présent que je ne puis qu'aller à la défensive, puisque j'ai l'ennemi sur quatre à cinq côtés, et [que,] si je remue d'un côté, pour aller à l'offensive, il faudrait m'attendre que l'ennemi me talonnerait d'abord de plus d'un côté. Autant que je puis juger présentement, je viendrai vers Dresde, mon frère Henri vers le Voigtland, le général Fouqué vers la Haute-Silésie et le général Dohna contre les Russes. Il ne

Ma disposition est faite qu'en cinq jours de temps ces troupes se peuvent rassembler et se joindre au prince d'Ysenburg, et si ce cas existe, j'irai moi-même en Hesse. Les troupes qui sont en quartiers le long de l'Ems et dans les évêchés de Münster et d'Osnabrück, se peuvent réunir aux environs de Dülmen en cinq jours de temps; s'il fut nécessaire d'y attirer celles du Paderborn et du duché de Westphalie, celles pourraient y arriver dans le même temps. De cette façon, j'espère d'effectuer deux choses : 1° d'être à l'abri d'être prévenu par l'ennemi, 2° de me tourner également vers la Hesse ou vers la Basse-Lippe, selon que le cas l'exigera.“

me restera d'autre politique à adopter que de tomber sur le corps d'entre les ennemis celui que je trouverai le plus proche, et de détacher alors contre un autre. Je ne suis pas encore prêt avec mes arrangements nécessaires, et même je n'en aurai pas fait avant le 8 ou le 9 d'avril, pour pouvoir agir avec mon armée.

Federic.

Nach dem Concept.



124-1 Prinz Karl von Lothringen war Statthalter, Graf Cobenzl österreichischer Minister in den Niederlanden.