11822. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Freiberg, 11 février 1760.

J'ai reçu votre rapport du 2 de ce mois. Je ne suis pas exactement informé de ce que mes ministres ont écrit en leur nom au prince Louis de Brunswick; c'est pourquoi aussi il aurait fallu que vous les en eussiez informé préférablement à moi immédiatement de tout ce que le susdit Prince vous a dit par rapport au mécontentement qu'il croît avoir de ce que mes ministres se sont expliqués, selon lui, un peu cavalièrement sur ce qu'ils auraient souhaité82-2 de lui pour le bien de la cause commune.

En attendant, vous chercherez l'occasion de désabuser ce digne Prince de ce qu'il a cru qu'on lui manquait d'attention, quand mes ministres le requerraient sur des affaires en soi-même indifférentes, mais tendantes en bien de la cause commune. Qu'il fallait considérer que j'étais absent de ma capitale, à la tête de mon armée vis-à-vis de l'ennemi, que je fallais donc bien me remettre à mes ministres, pour avoir soin des circonstances qui tendaient au but que je leur avais prescrit, et qu'il était impossible de demander toujours mes ordres sur de pareilles choses, surtout si les moments pressaient. Que, par ces causes,<83> le Prince voudrait bien condescendre à ce que mes ministres s'adressaient à lui; que le cas était autre, si cela regardait des choses de la dernière conséquence, auquel cas je ne laisserais pas, quelque empêchement qu'il me saurait arriver, d'en écrire au Prince directement de ma part.

Je vous sais gré, au reste, des nouvelles que vous m'avez marquées au sujet de la lettre écrite du roi Stanislas de Pologne au roi d'Angleterre.83-1

Federic.

Nach dem Concept.



82-2 Es handelte sieh um die an Prinz Ludwig gerichtete Bitte, in persönliche Verhandlung mit Graf d'Affry zu treten.

83-1 Schreiben des Königs Stanislaus an König Georg von England, enthaltend das Anerbieten, die Stadt Nancy zum Sitz des Friedenscongresses zu wählen. Vergl. Nr. 11820.