11960. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Freiberg, 31 mars 1760.

J'ai eu la satisfaction de recevoir la lettre du 26 de ce mois que Votre Altesse m'a écrite. Je ne saurais répondre rien de positif encore sur ce que vous marquez des forces de l'ennemi qu'il voudrait assembler vis-à-vis de vous pendant la campagne qui vient; mais autant que je sais, celles que Votre Altesse aura sous Ses ordres cette année-ci, surpassent en nombre au delà de ce qu'elles ont été l'année passée, de 13 à 14000 hommes. D'ailleurs, je sais que les Français ne feront pas de grands efforts pendant le cours de cette année-ci, et j'ai des avis très sûrs, et sur lesquels je puis tabler, que les Français souhaitent la paix avec empressement et qu'ils y pensent très sérieusement,224-2 ne souhaitant que de pouvoir éviter de faire la campagne.

Ici tout est jusqu'au moment présent tranquille. Laudon a son poste avancé à Neustadt en Haute-Silésie. Si les affaires parviennent à une pacification avec les Français, je me flatte que vous pourrez agir alors avec moins d'embarras de ce côté-ci.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstahs zu Berlin.



224-2 Vergl. Nr. 11958.