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834. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BRESLAU.

Chrudim, 7 mai 1742.

Mon cher Podewils. J'ai oublié de vous dire que Valory me dit hier que, lorsque l'Angleterre nous aurait fait des propositions et qu'elle ne se trouverait pas écoutée, alors on s'adresserait à la France. Je crois que cela lui est assez imprudemment échappé, mais on remarque ni plus ni moins qu'ils ont une insigne envie de faire les médiateurs. Je montrerai la lettre de Hyndford au Français, ce qui l'abusera d'autant plus qu'il n'est pas dit un mot de négociation dans sa teneur, et que ce ne sont que des plaintes très impertinentes.

J'ai répondu d'une façon à faire concevoir à Hyndford que, s'il y avait du tort dans nos procédures, il n'y en avait pas moins pour lui dans le fond de l'affaire, mais que cependant on lui donnerait satisfaction. Eichel vous enverra cette lettre.

Je suis du sentiment que le bien de l'État exige que nous fassions la paix; dévorons donc des couleuvres et allons à notre but.

Vous apréhendez qu'après cette affaire-ci l'Angleterre ne veuille nous traiter despotiquement, mais l'alliance de la Russie et nos propres forces porteront toujours respect, et dans quelques années la France aura oublié le tour que nous lui jouons; en un mot, les conjonctures changeront aussi.

Adieu, cher Podewils, ne montrez point d'empressement et conservez votre flegme.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


835. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BRESLAU.

Podewils berichtet, Breslau 5. Mai : „Votre Majesté aura vu par la dernière dépêche de Mardefeld que le ministère mssien insiste inébranlablement, mais d'ailleurs d'une manière fort obligeante, à ce que Votre Majesté lui fournisse le projet du traîte d'amitié1 ... On pourrait prendre pour base les anciennes alliances avec Russie, en y faisant les changements convenables, et en stipuler la confirmation en tant qu'elles sont appliqubmes aux conjonctures présentes, et avec cette restriction que ni la guerre présente entre la Russie et la Suède, ni celle où Votre Majesté est embarquée avec la cour de Vienne, ne paient censées être dans le cas d'alliance; qu'au reste aucune des puissances con-

Chrudim, 8. Mai 1742.

Wir wollen diesen Tractat je eher je lieber schliessen, und wird der Etatsminister Graf von Podewils das Project davon an p. Mardefeld fordersamst senden. Von den in dieser Relation gethanen Vorschlgen bin Ich sehr zufrieden, wobei wir sehen müssen, dass wir vor unser Commercium, insonderheit mit vor Schlesien, und dass die hohe Zölle auf die niederschlesische Waaren herunter gesetzet werden, etwas erhalten können. Der Etats-



1 Vergl. die Resolution, Znaym 4. März, oben Nr. 732, S. 69.