<213>pas pu réussir à stipuler quelque chose pour elle, mais pour peu que M. d'Harcourt ait quelque avantage en Bavière sur Khevenhüller, on pourra sûrement parvenir à faire avoir de grands avantages à l'Empereur, et indépendamment que la cour de Vienne ne m'ait pas voulu recevoir simplement pour médiateur, je pourrai pourtant trouver des moyens pour interposer mes bons offices en faveur de Sa Majesté Impériale.

Au reste, dans quelque situation que je puisse être, je ne manquerai jamais de cultiver soigneusement l'amitié de Sa Majesté le Roi votre maître, et de contribuer à tout ce qui lui peut être agréable, autant qu'il dépendra de moi. Quant à vous, Monsieur, je vous prie d'être assuré que les sentiments d'estime et de considération seront éternels avec lesquels je suis, Monsieur, votre très affectionné et fidèle ami

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


905. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BRESLAU.

Camp de Kuttenberg, 23 juin 1742.

Mon cher Podewils. J'ai reçu avec grande joie le traité de paix. J'espère que le grand traité lui succèdera bientôt, mais je vous avertis d'avance que jamais je ne me chargerai de payer d'autres dettes que celtes des Anglais et des particuliers silésiens, et dussent Messieurs les Hollandais ne me point garantir mes nouvelles conquêtes; la garantie de l'Angleterre et de la Russie est suffisante et me vaudra tout autant que si celle des Hollandais y' était jointe; ainsi, vous pouvez vous régler là-dessus.

Quant à la sûreté future de nos nouvelles possessions, je la fonde sur une bonne et nombreuse armée; un bon trésor, des forteresses redoutables, et des alliances de parade qui en imposent du moins au inonde. Tout ce qui pourrait arriver de plus fâcheux pour nous dans l'avenir, serait la ligue de la France et de la reine de Hongrie, mais en ce cas pour aurions l'Angleterre, la Hollande, la Russie et beaucoup d'autres princes pour nous. Il ne s'agit à présent qu'à habituer les cabinets politiques de l'Europe à nous voir dans la situation où nous a mis cette guerre, et je crois que beaucoup de modération et de douceur envers tous nos voisins pourra nous y mener.

Je ne suis point de votre sentiment sur le sujet de l'air d'alliance que vous voulez que noins affections avec les Anglais. Nous ne nous en unirons pas moins ensemble, mais cela révolterait trop la France. Il s'agit à présent plus que jamais de conclure avec la Russie, et il finit pour cet effet envoyer un courrier à Mardefeld. Le roi de Pologne m'a demandé ce que je lui conseillais de faire, après que je ne voulais plus continuer les opérations. Je lui ai fait répondre verbalement par Borcke qu'il pouvait choisir de deux partis à prendre, savoir en se joignant