<370>ceux-ci, et pour les gagner et les corrompre,1 si jamais le cas devait le demander. Vous ajouterez encore de quelle manière vous croyez que je pourrais me servir alors des Polonais contre ceux de l'Ucraine; enfin, vousentrerez dans tout le détail possible pour me mettre bien au fait sur toutes ces circonstances et sur les moyens qu'il y a pour n'en avoir aas infiniment à craindre.

Ce n'est pas qu'il me viendra jamais dans l'esprit de vouloir me frotter de gaieté de cœur à la Russie; au contraire, je ferai tout au monde jour entretenir toujours une bonne harmonie avec cet empire, mais je ne veux plus l'avoir tant à craindre que du temps passé, et je veux bien vous dire en confidence que c'est une des raisons que j'ai eues l'augmenter mon armée jusque-là que je puisse avoir toujours un corps de troupes de 20 à 30,000 hommes en Prusse.

J'ai été charmé de voir que, par les bons offices du sieur Woronzow, le dessein d'une quadruple alliance est allé en fumée;2 aussi ai-je ordonné qu'on doit glisser dans mes rescrits des expressions flatteuses pour lui. Vous devez même me mander s'il ne serait pas bon que je vous envoyasse quelque anneau avec mon portrait, ou autre pareille chose, afin que vous puissiez vous en servir bien à propos pour mes intérêts dans des occurences où le temps qu'il vous faudrait pour m'en faire votre rapport, pourrait faire manquer le moment favorable.

Vous ferez tout au monde pour empêcher que de pareilles alliances comme dessus ne soient mises sur le tapis, et vous ne aisserez échapper une occasion pour barrer les Saxons dans leurs intrigtues, et pour les mettre mal dans l'esprit des ministres russiens, sans que vous y paraissiez ouvertement.

Au reste, vous me manderez quand il sera temps de donner la Ratification aux ministres russiens au sujet de l'alliance que je viens de conclure avec l'Impératrice, à quoi j'ai destiné la somme de 8,000 écus, si vous croyez que cela suffit.

Federic.

Nach dem Concept.


1126. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 5. Juni: „Comme le fort de la négociation pour la paix, au retour de l'Empereur à Francfort, sera entre ce prince et le roi d'Angleterre, je laisse à considérer à Votre Majesté si Ses intérêts ne demandent pas qu'Eue ait au plus tôt un ministre auprès du roi d'Angleterre, pour veiller sur tout ce qui se négociera.“

Berlin, 5. Juni 1743.

Ich schicke niemand an den König von Engelland. Er soll Mir nichts davon sagen, denn Ich thue es nicht. Klinggräffen ist ja bei dem Kaiser; wann mit Engelland etwas chipotiret werden soll, wird Klinggräffen solches wohl melden.

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.



1 Vergl. S. 369 Anm. 2.

2 Vergl. Droysen V, 2, 116.