<441>décret, de commission à la diète“ de l'Empire, mes voix dans le collége électoral et celui des Princes d'une manière à convaincre non seulement mes compatriotes, mais aussi toute la terre, que je suis bien résolu de maintenir de toutes mes forces la dignité et l'honneur de Votre Majesté Impériale, aussi bien que la validité de Son élection légitime, contre tous ceux qui pourraient oser d'y porter la moindre atteinte.

C'est de quoi je supplie Votre Majesté Impériale d'être pleinement persuadée de l'attachement inviolable avec lequel je ne cesserai d'être, tant que je vivrai, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté Impériale le très bon frère et allié

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchtv zu Berlin.


1220. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE DOHNA A VIENNE.

Berlin, 8 octobre 1743.

J'ai été extrêmement surpris d'apprendre que la cour de Vienne, sous prétexte de donner à la dictature de l'Empire une réponse au mémoire du sieur de la Noue, ministre de France, y a fait glisser en même temps des protestations et des pièces injurieuses et tendant à saper la validité de l'élection de l'Empereur non seulement, mais aussi à l'attaquer ouvertement et la traiter d'illégale.

Comme cette démarche, concertée et exécutée sans aller aux voix dans le collége électoral, et d'une manière directement contraire aux lois, constitutions et usages de l'Empire et de la Diète, ne paraît pas être faite dans un autre dessein que pour préparer les esprits à en recevoir bientôt des pièces plus fortes, qui pourraient à la fin mettre l'élection de l'Empereur en contestation, attaquer sa validité et la renverser même, s'il était possible, aussi bien que l'honneur et la dignité du collége électoral — je vous ordonne d'en parler sur le haut ton et fortement au ministère de la cour où vous êtes, et de lui déclarer nettement et sans détour que ni moi ni aucun prince et État de l'Empire qui se sent tant soi peu le cœur d'un bon patriote, à qui son honneur et sa patrie sont chers, nous ne souffrirons jamais qu'on foule aux pieds la dignité d'un chef légitimement élu, qu'on attaque son honneur et la validité de son élection, et qu'on renverse de cette façon-là de fond en comble le système de l'Empire, l'union entre le chef et les membres, les prérogatives du collège électoral et les libertés du Corps Germanique; que je me flatte de l'équité et de la modération de la reine de Hongrie qu'elle évitera soigneusement d'y donner atteinte, puisque tous les États bien intentionnés de l'Empire ne sauraient en ce cas-là prendre d'autre résolution que celle de maintenir vigoureusement la dignité de leur chef et la validité de son élection contra quoscunque.