<467>dont le grand but est d'obtenir des conditions avantageuses pour le commerce de ses sujets en Amérique, et qui, par conséquent, fera toujours dépendre la pacification de l'Empire et de la reine de Hongrie de celle qu'elle pourra moyenner avec l'Espagne, sans se mettre alors fort en peine si la Reine parvient ou non à ses désirs, pourvu que l'Angleterre y trouve son compte.

Toutes les démarches du ministère-britannique marquent ce plan si clairement qu'il n'est presque pas possible de s'y méprendre, et je ne saurais m'imaginer que la chose ait échappé à la pénétration de ministres aussi éclairés que ceux de la cour de Vienne, ni qu'ils fussent assez indolents pour n'y pas faire réflexion.

Vous ne ferez pas mal de les mettre adroitement et sans affectation sur ce chapitre, en leur faisant naître ces idées comme une suite naturelle des réflexions qui se présentent sur ce sujet, et de me rendre un compte exact de leur façon de penser et de s'exprimer là-dessus.

Federic.

H. Comte de Podewils. C. W. Borcke.

Nach der Ausfertigung.


1254. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Chambrier berichtet, Fontainebleau 31, October, über eine Unterhaltung mit dem spanischen Botschafter Grafen Montijo: „J'ai assez été heureux de trouver moyen de le voir seul sans aucune affectation de ma part ni l'attention des Argus qui l'observent ici presque continuellement. Comme je le connais depuis assez longtemps, il est entré d'abord en matière avec moi, en me disant que la haute estime et vénération qu'il avait pour Votre Majesté et son attachement pour les intérêts du Roi son maître et pour ceux de l'Empereur ne lui permettant pas de me faire aucun mystère sur le sujet de son voyage, il m'avouait tout naturellement qu'il était venu pour mettre le feu sous le ventre à cette cour, lui donner de justes idées de ses intérêts en Allemagne et la porter de prendre de promptes et solides mesures pour redresser les affaires de l'Empereur, desquelles dépendaient entièrement celles de l'Italie etc.“ — Ueber die Haltung des französisclien Ministeriums berichtet Chambrier 3. November: „Les amis de l'Espagne craignent que ce ministère ne cherche qu'à se débarrasser le plus promptement qu'il pourra du comte de Montijo, et que pour y par

Potsdam, 13. November 1743.

Des Königs Majestät haben bei Gelegenheit der einliegenden beiden Relationen des Herrn Chambrier allergnädigst befohlen, dass an solchen mit nächster Post geschrieben werden sollte, wie Sie die Intention des p. Montijo vor den Kaiser vor sehr salutair und gut hielten, aber die Art zu denken des französischen Ministerii fürchteten. Der von Chambrier sollte Gelegenheit nehmen, den Grafen Montijo en confidence recht au fait von dem französischen Ministerio zu setzen, auch demselben zugleich Licht geben, was Se. Königl. Majestät gedachtem Ministerio vor Mesures an die Hand geben lassen, wobei er dem p. Montijo sagen sollte, wie er, der Chambrier, von Sr. Königl. Majestät Befehl habe, ihm solche Confidence zu machen,