<495>plus votre Voyage, Sa Majesté Impériale paraît souhaiter que. M. le Prince votre époux n'en soit pas pour cette fois, et que vous le commenciez avec la princesse votre fille en faisant un tour à Stettin,1 pour vous mettre de là en chemin vers Pétersbourg, sans en parler en Allemagne. Outre cela, je viens d'être averti que Sa Majesté l'Impératrice avait actuellement ordonné de vous faire remettre, par le comptoir prussien qui est à Pétersbourg, 10,000 roubles pour l'équipage et pour les frais du voyage, et qu'à votre arrivée à Pétersbourg vous trouveriez encore 1,000 ducats prêts pour achever lé voyage à Moscou, mais qu'elle désire en même temps que, quand vous y serez arrivée, vous disiez de n'avoir entrepris ce voyage pénible que pour remercier de bouche Sa Majesté Impériale des bontés éclatantes qu'elle a eues pour Monsieur votre frère,2 et en général pour toute la famille.

C'est tout, Madame, ce dont je vous puis avertir à présent; et comme je me tiens assuré que vous en userez avec toute la discrétion imaginable, je serais infiniment flatté, si vous vouliez donner votre agrément sur tout ce que je viens de vous mander, et me marquer par quelques mots de réponse ce que vous en pensez. Je vous prie, au reste, d'être persuadée que je ne discontinuerai point de m'employer à vous être utile dans l'affaire dont il s'agit, et de me croire avec des sentiments d'estime, Madame ma Cousine, votre très bon cousin

Federic.

Nach dem Concept.


1296. A L'IMPÉRATRICE DE TOUTES LES RUSSIES A MOSCOU.

Berlin, 30 décembre 1743.

Madame ma Sœur. Je n'ai pu voir partir là princesse d'Anhalt-Zerbst et son aimable fille sans me servir de cette occasion pour réitérer à Votre Majesté Impériale les sentiments de mon parfait attachement. J'ose Lui recommander la mère et la fille comme des personnes qui me sont véritablement chères, et du mérite desquelles je puis répondre à Votre Majesté Impériale. La jeune princesse réunit avec tous les enjouements et la gaieté de son âge les talents de l'esprit et les mérites dn cœur. Je me flatte que Votre Majesté Impériale sera contente de Son choix et qu'Elle voudra bien avoir de la bonté pour ces deux princesses, qui assurément ne s'en rendront pas indignes. Je suis avec tous les sentiments de la plus parfaite estime, Madame ma Sœur, de Votre Majesté Impériale le très bon frère et fidèle allié

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.



1 Garnison des Fürsten von Zerbst.

2 Adolf Friedrich, Bischof von Lübeck und Kronprinz von Schweden.