751. CONDITIONS SUR LESQUELLES J'AI ORDONNÉ A MON MINISTRE D'ÉTAT LE COMTEDE PODEWILS D'ENTRER EN NÉGOCIATION AVEC MILORD HYNDFORD. MINISTRE PLÉNIPOTENTIAIRE DU ROI DE LA GRANDE-BRETAGNE AMA COUR, POUR CONCLURE LA PAIX AVEC LA REINE DE HONGRIE.

Selowitz, 22 mars 1742.

Je demande comme un ultimatum:

1° Qu'on me fasse une cession formelle, en pleine souveraineté et indépendance de la couronne de Bohême et de l'Empire, pour moi et mes <85>successeurs, de l'un et de l'autre sexe, à perpétuité, de toute le Basse-Silésie, la ville de Breslau y comprise, et tout le territoire jusqu'à la Neisse avec la ville de Neisse, et une lisière d'une bonne lieue d'Allemagne de largeur en deçà de cette rivière, le long de son cours, et de l'autre côté de l'Oder la rivière de Brinnitza, pour limites.

2° Qu'on me cède toute la comté de Glatz, avec la ville et château de ce nom, de même que tout le cercle de Königgrätz en Bohême, avec la seigneurie de Pardubitz, en pleine souveraineté et indépendance de la Bohême, et sur le même pied que la Basse-Silésie.

3° Qu'on stipule dans le traité à faire entre moi et la reine de Hongrie, en termes généraux, que cette princesse s'engage de donner une satisfaction raisonnable à mes alliés, et que

4° Elle est prête d'accepter, pour parvenir à une paix générale, ma médiation de concert avec celle des Puissances maritimes.

5° Que je reste jusqu'à la paix générale dans la possession de la Haute-Silésie, à la réserve de la principauté de Teschen. Moyennant toutes les conditions, marquées ci-dessus,

6° J'offre de retirer mes troupes de la Moravie, dès que les préliminaires de la paix à faire entre moi et la reine de Hongrie seront signés et ratifiés de part et d'autre, bien entendu pourtant qu'on permettra aux troupes saxonnes qui sont en Moravie de se retirer en même temps en toute sûreté, et sans être attaquées ou molestées dans leur retour.

C'est le plan sur lequel j'ai autorisé, par celle-ci, mon susdit Ministre d'entrer en négociation avec milord Hyndford, dès que celui-ci veut se charger de travailler, en vertu des ordres qu'il a de sa cour, à rétablir la paix entre moi et la reine de Hongrie.

Federic.

(L. S.)

Nach der Ausfertigung.