830. AU MARÉCHAL DE FRANCE COMTE DE BROGLIE A PISEK.

Chrudim, 5 mai 1742.

Monsieur. Comme on m'avait donné avis qu'il y avait deux régiments de hussards ennemis, Ghillanyi et Nadasdy, dans la ville de Politschka, j'y ai envoyé un bataillon de grenadiers et 300 hussards, qui les en ont délogés. A cette occasion, les prisonniers qu'on a faits <150>à l'ennemi, et des déserteurs qui en sont venus, m'ont assuré que le prince Charles de Lorraine avec l'armée ennemie était en marche entre Znaym et Teutschbrod, pour aller vers Prague. Je crois, plutôt, qu'ils rentreront dans leurs vieux quartiers, ou qu'ils tâcheront de renforcer le corps de Khevenhüller. J'ai cru nécessaire de vous en avertir, et en cas que l'ennemi voulût aller en force vers le Danube, je vous prie de considérer s'il ne serait pas nécessaire de marcher alors avec le corps de troupes sous vos ordres vers le Danube, pour y renforcer les troupes françaises qui y sont, auquel cas je me chargerais volontiers de couvrir la ville de Prague. J'attends votre réponse au plus tôt possible, étant avec beaucoup d'estime, Monsieur, votre très affectionné

Federic.

Nach dem Concept.