845. AU PRINCE HÉRÉDITAIRE D'ANHALT-DESSAU, GÉNÉRAL D'INFANTERIE, A CHOTUSITZ.

Kuttenberg 16 mai 1742.

Mon cher Prince. Il m'est impossible de marcher aujourd'hui à vous, puisque nous avons fait une grande marche, et que nos gens sont assez fatigués. Mais je vous envoie 2,000 pains en ma place. Je vous joindrai demain, et je compte de vous amener encore 6,000 ou peut-être 8,000 pains, en suite de quoi il faut attaquer l'ennemi sans balancer et dans quelque lieu qu'il se trouve. J'ai envie de faire suivre notre caisson du 18 par Kolin derrière l'Elbe, d'où nous pourrons l'avoir facilement.

Je me promets, à moins que la Providence ne soit contre nous, que l'ennemi sera à nous, et que nous en aurons bon marché. Vous voyez cependant que nous avons eu raison de marcher, et qu'une occasion comme celle-ci ne se retrouvera peut-être jamais.

Je vous prie de m'informer, aussi souvent que possible, des nouvelles que vous pouvez avoir de l'ennemi. Vous connaissez d'ailleurs mes sentiments et savez que je suis tout à vous

Federic.

Nach der Ausfertigung im Herzogl. Archiv zu Zerbst. Eigenhändig.