1147. AU FELD-MARÉCHAL COMTE DE SCHMETTAU A BERLIN.

Potsdam, 11 juillet 1743.

Je vous suis obligé des nouvelles que vous me mandez par votre lettre du 6 de ce mois au sujet du combat qu'il y a eu près de Dettingen, qui ne causera guère du changement dans les grandes affaires.

Je vous sais bon gré de la cordialité avec laquelle vous me parlez sur les mauvais desseins que la cour de Vienne avec ses alliés peuvent avoir par rapport à la Silésie.384-1 Ce serait pourtant justement là où je les attendrais, puisque je prends actuellement mes mesures de telle manière que, si jamais l'envie leur prenait de venir m'attaquer, ils seront reçus comme il faut, et me paieront alors assez cher cette avance. Je prie Dieu etc.

Federic.

Quiconque se fait une amputation, avant qu'un membre soit gangrené, prévient un mal par un remède qui est pire.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.

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384-1 Schmettau hatte darauf hingewiesen, dass die Königin von Ungarn kein Interesse haben könne, der englischen Handelspolitik in Westindien zu Liebe den Krieg gegen Frankreich fortzusetzen. Die Eroberung von Elsass und Lothringen sei ein zu chimärischer Plan: „mais si les Anglais lui pouvaient faire voir quelque probabilité de recupérer la Silésie, je ne crois pas, connaissant la cour de Vienne, qu'elle résisterait à cette amorce ... Je dirai pour un des principaux fondements de mon opinion que le roi d'Angleterre est plus passionné et plus jaloux de la puissance de Votre Majesté qu'aucune autre puissance de l'Europe, car c'est Votre Majesté qui lui est uniquement et diamélralement en chemin pour agrandir ses États en Allemagne.“