12936. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Kunzendorf, 4 juin 1761.

Je vous rends grâces de toutes les nouvelles que vous avez eu la bonté de me communiquer par votre lettre du 30 du mai passé, et qui m'ont fait plaisir surtout de ce que j'ai vu que les Français ne s'empressent pas beaucoup pour entrer en campagne.

De notre côté ici, jusqu'à présent tout y est encore tranquille, mais les Russes s'avancent sur la Wartha, ils veulent ouvrir leur campagne par tenter le siège de Colberg, et détacher un corps pour se joindre à Laudon en Silésie. Si, d'ailleurs, je dois ajouter foi aux nouvelles qui m'en reviennent, leur projet est de marcher avec leur gros d'armée dans la Marche et de se porter sur Berlin. Votre Altesse doit songer que cela me donnera des occupations suffisantes, pour veiller à tout et pour prévenir l'ennemi à ce qu'il ne sache réussir dans ses desseins. J'espère encore que les Français et les Anglais s'accorderont, et que la suspension d'armes sera établie avant le commencement de la campagne. Cela sera un grand point de gagné pour nous, mais il y aura encore bien des difficultés à surmonter pour venir à bout du reste . . .

Federic.

Nach dem Concept.