<200>qu'après qu'il aura envoyé son nom de baptême, ses armes et ses dignités et titres, vous aurez soin de m'envoyer tout cela au plus tôt possible, et je me chargerai du reste.

J'ai bien reçu les relations du 8 de ce mois et j'attends avec impatience le courrier que vous m'enverrez au retour de l'Impératrice de Troiza. Le général de Lubras vient d'arriver à la fin ici ; il m'a donné bien de la satisfaction par les entretiens que j'ai eus avec lui, mais ce qui m'a charmé le plus, c'est qu'il m'a presque tout-à-fait tranquillisé sur le chapitre d'une révolution que j'avais craint d'arriver en Russie, qu'il croit dans les circonstances présentes impossible à mettre en exécution. J'espère qu'il sera parti d'ici aussi content de moi que j'ai été de lui.

Comme il m'a persuadé, par des raisons fort fondées, qu'il serait mieux de traiter l'alliance à faire entre l'Impératrice, la Suède et moi, à Stockholm, pour ne pas donner tant d'occasion au ministre infidèle de faire des siennes, si cette négociation se traitait en Russie, mon intention est qu'avec l'assistance de mes amis vous deviez faire en sorte que toute cette négociation se traite à Stockholm.

Federic.

Nach dem Concept.


1492. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A LILLE.

Potsdam, 3 juillet 1744.

Votre relation du 22 de juin passé m'a été bien rendue, et je n'ai cette fois rien à vous dire, sinon que j'attends votre réponse sur la dépêche importante que je vous ai envoyée depuis deux jours par un exprès, et, aussitôt que celui ci sera de retour à Wésel, je vous enverrai par son canal les ratifications du traité que je viens de faire avec le roi de France.

Au reste, je ne suis pas trop content du peu de discrétion que la cour impériale a eu au sujet du recez d'union qu'on a fait à Francfort entre l'Empereur, moi, le Palatin et la Hesse, la cour impériale ayant si peu ménagé le secret, contre la promesse donnée à moi, que les cours de Londres et de Vienne en sont déjà parfaitement informées. Comme pareille indiscrétion pourrait arriver dans des affaires de plus grande importance, je suis d'avis que, quand il y a dorénavant à traiter des affaires de conséquence qui demandent le secret, il faudra que la France se concerte et en convienne avec moi seul, et qu'on n'en communique rien à la cour impériale, sinon quand tout sera réglé entre la France et moi et qu'on n'ait plus à craindre des suites s'il en éclate quelque chose. Vous serez fort attentif sur tout ce qui se traitera entre les ministres français et le comte de Twickel1 lorsque celui-ci sera de retour à Lille, et ne manquerez pas de m'en faire vos rapports

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. oben S. 150.