<227>chement que j'ai pour Sa personne, étant à jamais, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère et allié

Federic R.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


1518. AU MARÉCHAL DE FRANCE DUC DE NOAILLES.

Berlin, 29 juillet 1744.

Monsieur. Comme il est bien difficile de s'expliquer aussi bien par écrit que verbalement, j'ai jugé nécessaire d'envoyer mon maréchal de Schmettau auprès du roi de France, pour pouvoir lui expliquer plus clairement mon plan d'opération et pour lui faire sentir plus vivement la nécessité qu'il y a d'agir et d'opérer avec vigueur dans la conjoncture présente, pour que nos ennemis soient plus promptement réduits à la raison, et pour que la vivacité de nos opérations en impose à cette espèce d'ennemis qui, sans agir ouvertement contre nous, en ont toute la mauvaise volonté.

C'est la voie la plus abrégée pour parvenir à la paix; il faut que tous nos ressorts soient tendus en même temps, et, par des efforts communs, il faut inspirer l'esprit pacifique à ces puissances que leur orgueil aveugle, et qui se méconnaissent, enflées par quelque léger succès. Le roi de France doit toucher au doigt la sincérité de mes intentions; je passe par-dessus beaucoup de considérations qui me sont personnelles; je veux dégager ses États infestés d'ennemis, par la diversion que je suis sur le point de faire, et je vais courir tous les hasards de la guerre pour lui être utile; je dois bien m'attendre à quelque retour de son côté, et je dois bien me flatter qu'il sera incapable d'abandonner un allié qui fait tout ce dont il est capable, pour lui. J'ai la fermé confiance en vous que vous le fortifierez dans ces sentiments, et que vous voudrez bien songer qu'en pareil cas au présent, il n'y a que moi qui puisse vous servir efficacement. Je pars d'ici le 13, et le 31 la circonvallation de Prague sera faite. Ne parlez point au maréchal Schmettau de notre alliance,1 il n'est instruit que des opérations, et je ne veux point qu'il sait informé du reste. Je vous prie de me croire avec l'estime la plus parfaite, Monsieur le Maréchal, votre fidèle ami

Federic.

Faites-moi le plaisir d'avoir soin du beau-fils2 de notre bon Valory, je le prendrai comme un service que vous me rendez à moi-même.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.



1 Dieselbe Weisung erhält unter dem 29. Juli der Baron Chambrier.

2 Graf Valory, französischer Capitän.