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1531. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 5. August: „J'ai l'honneur d'envoyer ci-joint à la signature de Votre Majesté les instructions nécessaires qu'on a expédiées, selon les ordres qu'Elle m'a fait donner, il y a quelque temps, là-dessus, par le conseiller privé Eichel.1 Ces instructions sont en partie générales et circulaires, et en partie variées, surtout pour les ministres de Votre Majesté à Pétersbourg, à Varsovie, à Stockholm, à Francfort, Paris, La Haye et à Londres.“

Potsdam, 6. August 1744.

Recht gut. Es muss alles en temps et lieu wohl bestellet, sonderlich aber mit Mardefeld geeilet werden, als bei welchem es so schon etwas späte kommet.

An Andrié in London empfiehlt Podewils das Instructionsrescript und die für ihn bestimmten Exemplare des Manifestes durch einen Expressen zu schicken : „comme on ouvre ordinairement les lettres en Angleterre.“

Gut.

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.


1532. AU MINISTRE D'ÉTAT BARON DE MARDEFELD A MOSCOU.

Potsdam, 7 août 1744.

Vos relations du 12 et du 23 du mois de juillet passé m'ont été bien rendues.

De tout ce que vous me mandez de l'état embrouillé et incertain, là où vous êtes, je tire pourtant la conséquence que je n'aurai pas trop à craindre que l'Impératrice se laisse engager de prendre parti contre moi, et le raisonnement que vous faites dans le post-scriptum de votre dernière relation, est si sensé qu'il ne laisse pas de me confirmer dans la résolution que j'ai prise de faire sans plus de délai ma levée du bouclier, pour ne pas laisser plus longtemps fouler aux pieds l'autorité impériale et opprimer les États de l'Empire, uniquement pour assouvir l'ambition démesurée de la maison d'Autriche et ses vastes desseins, qui ne manqueraient pas de devenir fatals tant à moi qu'à l'Empire et même à toute l'Europe, si l'on ne tâchait d'y mettre des bornes. Aussi suis-je persuadé que, mes intentions n'étant autres que de faire rendre à l'Empereur ce qui lui faut et de calmer les troubles qui déchirent l'Empire, le bon Dieu bénira mes desseins.

De votre part, vous continuerez de travailler de votre mieux pour entretenir l'Impératrice dans les sentiments amiables qu'elle m'a témoignés jusqu'ici, et d'empêcher les Anglais, afin qu'ils ne réussissent point au sujet du secours qu'ils réclament, de même que l'Impératrice ne se prête



1 Vergl. oben S. 218. 219. 222. 223. 236.