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1586. A L'EMPEREUR DES ROMAINS A FRANCFORTSUR-LE-MAIN.1

Prague, 16 septembre 1744.

Monsieur mon Frère. Prague vient de se rendre; nous y avons fait prisonnière de guerre la garnison, forte de 16,000 hommes; il y a eu de notre côté 30 hommes de tués et 66 de blessés; il n'y a eu d'officier que mon cousin tué à mes côtés.

Je félicite Votre Majesté Impériale de cette acquisition. Je disposerai en attendant toutes les choses comme je les croirai être de Ses intérêts, et je ferai sortir de la ville tous ceux que la reine de Hongrie a mis à la tête des dicastères. Je marcherai le 20 à Budweis avec toute l'armée.

Je suis avec toute l'estime possible Monsieur mon Frère, de Votre Majesté Impériale le bon frère et allié

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.


1587. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN. Von dem Cabinetssecretär.

Andrié berichtet, London 4. September: „Le ministère insinue que presque tous les faits allégués dans le Rescrit2 et l'Exposé3 de Votre Majesté sont la plupart sans aucun fondement, niant entre autres ouvertement que l'Empereur ait jamais voulu s'accommoder avec la reine de Hongrie sur le pied que Votre Majesté l'a déclaré; et il ajoute que la manière avec laquelle Votre Majesté S'explique dans Son Rescrit à l'égard de la nation anglaise, n'a d'autre but que de tâcher d'indisposer la nation contre le gouvernement .... Plusieurs personnes de la première considération, du parti opposé à la cour, sont venus chez moi pour m'en informer et me demander en même temps, puisque le ministère tenait ce langage, si j'étais autorisé à mettre au

Hauptquartier bei Prag, 17. September 1744.

„Des Königs Majestät haben auf einliegende Relation des p. Andrié zu melden befohlen, dass demselben auf das schleunigste die ganze Negociation des Herrn Grafen von Finckenstein, als derselbe im vorigen Jahre an den König von Engelland gesandt worden, desgleichen die Dépêches so in solcher Angelegenheit an den Generallieutenant Grafen von Dohna ergangen seind, sämmtlich, es sei nun in Abschrift oder durch einen ausführlichen, wohlgefassten Extract,



1 Zwei andere Notificationsschreiben ergingen an die Könige von Frankreich und Polen. Es liegt ein Zettel vor mit folgenden Worten von der Hand des Königs: „Den Brief an den Kaiser und König in Frankreich bringet d'Écoville. An der verwittweten Königin Möllendorff, an Herzog Holstein ein Jäger, alle mit Postillons. An Podewils ein Zettel, Tedeum, und kurzer Auszug von den Umständen. Möllendorf soll es in Sachsen an Beess erzählen. An Marwitz ein summarischer Bericht, und an unsere Gesandten im Haag, Polen und London. Den Brief an König in Polen durch einen Jägercourier an Wallenrodt.“

2 Oben S. 218 Anm. 2.

3 Oben Nr. 1537.