<370>vous ne manquerez pas de le leur faire connaître en toute occasion et de leur témoigner combien je suis persuadé de leurs façons de penser, conformes aux vrais intérêts de la nation britannique et à la conservation d'une bonne union entre moi et la Grande-Bretagne, pour pouvoir me flatter hardiment qu'ils ne seront point éloignés, l'un et l'autre, à concilier nos idées sur le rétablissement de la paix, sur un pied juste et raisonnable, ce qui était le seul but de mes démarches, auxquelles d'ailleurs j'avais été forcé de recourir par le système violent du lord Carteret ou comte de Granville d'à présent, lequel ne me laissait entrevoir d'autre perspective que ma ruine, avec celle de l'Empereur et du système de l'Empire ; mais que j'avais bonne espérance de la capacité et de la probité de ces deux dignes ministres, qu'ils contribueraient de tout leur pouvoir à nous rapprocher par le rétablissement d'une paix juste et raisonnable, mon ancien attachement pour la nation britannique et pour ses vrais intérêts et gloire étant toujours le même qu'il a été autrefois.

Federic.

H. Comte de Podewils.

Nach der Ausfertigung.


1663. AU CONSEILLER ANDRIÉ A LONDRES.

Berlin, 20 décembre 1744.

Ayant reçu votre post scriptum premier du 8 de ce mois, mon intention est que vous fassiez lire au lord Harrington, aussi bien qu'au duc de Newcastle et au sieur Pelham, les deux rescrits ci-joints, d'un bout à l'autre, en les accompagnant de tout ce que vous savez être conforme à mes intérêts et à ma façon de penser, pour me rendre ces ministres aussi favorables qu'il est possible ; à quoi vous travaillerez de tout votre pouvoir, en n'épargnant ni caresses ni promesses de reconnaissance pour cela, et en faisant le meilleur usage que vous pourrez de mon désintéressement et de mon désir sincère pour le rétablissement de la paix.

Federic.

H. Comte de Podewils.

Nach der Ausfertigung.


1664. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Crossen, 20 décembre [1744].

Mon cher Podewils. Je viens d'apprendre enfin ce que c'est que cette formidable invasion des Autrichiens. Elle consiste dans un corps tout au plus de 4,000 chevaux; la garnison d'Olmiitz 4,000 infanterie et 3,000 hussards. Les dispositions du prince d'Anhalt sont bonnes. Il pourra détruire tout ce corps. Cela ne demande donc pas davantage ma présence, d'autant plus que j'apprends que Traun a marché avec